L'APC de la ville de Taher va lancer des poursuites judiciaires contre les marchands informels qui squattent des espaces publics, notamment les rues et les trottoirs. Cette décision est motivée par l'entêtement de ces derniers qui font fi des avertissements et rappels à l'ordre qui leurs ont été lancés, a fait remarquer le P/APC, samedi dernier lors d'un point presse. Visiblement excédé par ces agissements, le premier responsable de l'exécutif communal a fait part de sa détermination de sévir contre ce fléau. «C'est un engagement de ma part de marcher dans cette voie», a-t-il martelé devant des représentants de la presse, à l'occasion de la présentation du premier bilan annuel de son mandat. «Le commerce illégal est un fait, on le subit, les trottoirs sont occupés au point où même les sabots placés aux camionnettes n'ont plus aucun effet de dissuasion sur ces marchands», a-t-il dit. Il faut noter que malgré l'attribution de locaux à l'intérieur de marchés réalisés dans le cadre de la lutte contre le commerce informel, ce phénomène n'a pas trouvé de solution. Par ailleurs, et dans le même sillage de la lutte contre le désordre qui sévit dans cette ville, notre interlocuteur a indiqué qu'une autre opération visant à interdire le stationnement des semi-remorques dans les quartiers du centre urbain sera prochainement lancée. Ayant remarqué que ces poids lourds sont devenus un fardeau pour la circulation, déjà encombrée, il a fait part de son intention de leur mener la chasse, où qu'ils soient stationnés, au centre-ville. Il faut dire que dans cette ville, et à l'instar des autres agglomérations de la wilaya de Jijel, des semi-remorques sont de plus en plus nombreux à encombrer les quartiers et les différentes cités, transformés en parcs de stationnement. 90% des audiences concernent le logement et l'emploi Dans le même sillage, le P/APC de Taher, Abdelhafid Boumahrouh, a révélé que 90% des audiences accordées aux citoyens concernent le logement et l'emploi. Les demandeurs de logements sociaux sont estimés entre 6000 et 9000. Le reste des 10% de doléances ont trait aux problèmes liés à l'assainissement, l'alimentation en eau potable et les routes, pour ne citer que les plus importantes. Le P/APC qui était en compagnie d'élus et de cadres de la commune, a présenté un tableau des opérations réalisées et des actions qu'il compte mener à l'avenir pour améliorer le cadre de vie dans la ville de Taher, et la relation avec les citoyens. Sur ce point, on relèvera qu'une rencontre-bilan avec la population a été organisée jeudi dernier au siège de la commune. Le P/APC s'est réjoui de la numérisation totale des 172 451 actes de naissance, 32 222 décès et 24 267 actes de mariage. Si pour les actes de naissance, la délivrance a commencé, pour les autres pièces précitées, il faudrait d'abord que les logiciels officiels soient fournis. L'amélioration du service public, dira le maire, passera aussi par la connexion de trois annexes se trouvant à la cité des 800 Logements, Dekkara et Bazoul avec la fibre optique sachant que les équipements nécessaires ont été déjà acquis. La congestion que connaît le centre-ville semble être une priorité pour l'équipe communale qui pense à réaliser une deuxième trémie après celle programmée par la direction des travaux publics. Cette dernière qui n'a pas encore été inscrite à la réalisation, devrait être construite à l'entrée est de la ville. Quant à celle que compte ajouter la commune, elle sera implantée sur la route de Zaâmouche pour faciliter le croisement avec celle qui mène à El Mekiada. Pour ce qui est des parkings, l'idée avancée est de réaliser en sous-sol une aire de stationnement sous le futur jardin public qui sera réalisé sur l'assiette de l'ancien tribunal démoli. Le projet devrait s'étendre aux locaux des partis et associations qui devraient être détruits, et éventuellement intégrer l'ancien tunnel de la voie ferré, qui demande une étude de faisabilité préalable. Ce tunnel permettrait une sortie des véhicules, du côté de la gare. Côté nettoiement, dont souffrait la commune, une quarantaine de postes et un investissement de 90 millions de dinars devraient solutionner cette préoccupation. A une question relative aux dangers que présentent les lixiviats qui se déversent dans la nature, le P/APC a reconnu la non-conformité du centre d'enfouissement technique de Demina dont la seconde cuvette censée recevoir ces liquides, n'avait pas été réalisée.