Le directeur de l'Education de la wilaya de Mascara, M. Chaïb Khaled, a annoncé, lors de sa dernière réunion avec les inspecteurs de langue française, qui a eu lieu dimanche dernier, son refus de confier l'enseignement de la langue française des écoliers du cycle primaire à des enseignants vacataires non qualifiés. Selon le chargé de communication de la direction de l'Education, le premier responsable du secteur a été surpris de « l'incapacité de certains enseignants de langue française, exerçant à titre de contractuels, d'accomplir convenablement leur tâche à cause de leur niveau faible en matière de connaissances grammaticales et lexicales et autres de compréhension de la langue de Molière ». Tout en ajoutant que « la qualité de l'enseignement dispensé par certains enseignants suppléants, en raison de leur bas niveau quant à la maîtrise de la langue française, demeure malheureusement la cause principale des faibles résultats obtenus par les écoliers aux examens de la langue ». Devant cette situation « inquiétante », le directeur de l'Education de la wilaya de Mascara a tenu à inviter l'ensemble des inspecteurs de la langue française, relevant de son secteur, « d'examiner attentivement l'ensemble des causes pouvant expliquer le problème, qualifié de grave, et surtout de trouver dans les plus brefs délais des solutions et autres issues qui permettent de contrer le déclin », nous dit-on. Parallèlement, afin d'améliorer le niveau des enseignants en langue française, répartis à travers les écoles de la wilaya, les inspecteurs de l'Education ont été également appelés à organiser des journées de formation, tout au long de l'année, au profit des enseignants et la multiplication des visites d'inspections individuelles dans les classes ainsi que la suspension des enseignants contractuels non qualifiés et qui n'ont aucune formation pédagogique. Les inspecteurs, quant à eux, ont tenu à expliquer la situation que « le recours aux recrutements des enseignants contractuels ayant une formation différente au niveau des écoles primaires est dû essentiellement au manque d'enseignants diplômés en langue française ».