La notion du commerce n'a pas la même connotation dans toutes les villes de la wilaya de Sétif. Et pour cause, certains commerçants ne sont intéressés, selon la majeure partie des citoyens, que par le gain facile. Sinon comment expliquer que la plupart des commerçants activant dans les deux principales villes de la wilaya aient baissé rideau trois jours durant, sans se soucier du consommateur. Même le service minimum n'a pas été assuré, surtout en ce qui concerne les boulangers. A cause de ces derniers, de nombreuses cantines n'ont pas assuré les repas aux élèves, notamment à El Eulma où le problème a été vivement ressenti. Ceux qui ont ouvert boutique le deuxième jour de l'Aïd, comme les marchands de fruits et légumes, n'ont pas hésité à afficher des prix à vous donner le tournis, alors que certains d'entres eux avaient des produits en stock depuis au moins une semaine. Et pour être dans l'air du temps, la mandarine a été cédée un peu partout à 160 DA/kg, le même cas de figure pour l'orange ; le prix des pommes a été tout simplement multiplié par deux, pour atteindre des prix inimaginables. « C'est quoi ça ? » nous dit un citoyen venu acheter quelques fruits pour un malade. Des prix à faire fuir, pratiqués sans vergogne, au su et au vu de tout le monde. Evidemment, le commerce, comme nous l'avons toujours souligné, est dans tous ses états à Sétif et El Eulma. L'association des commerçants, dont l'appel pour le respect du consommateur en période de fêtes et jours fériés est resté une fois de plus sans écho, est donc interpellée pour mettre de l'ordre dans un secteur où rien ne va plus.