Le couple n'a pas eu le temps de comprendre que les policiers relevant de la 7e sûreté urbaine l'ont délivré. Ils ont investi le domicile de ce couple et arrêté le mis en cause, «un dangereux criminel du quartier El Derb», selon les policiers, qui portait une arme blanche et un Taser, un pistolet à impulsion électrique. Le mis en cause, H. H., âgé de 24 ans, était également en possession d'une quantité minime de drogue liquide qui se prend sous forme de gouttes. Une drogue aussi dangereuse que la cocaïne et les psychotropes. Selon nos sources, les policiers ont été informés que le mis en cause se trouvait au quartier de Sid El Houari avant d'aller l'arrêter. Mais il a riposté et s'est attaqué à eux en utilisant le Taser. Profitant de la dispersion des policiers dans leur tentative d'éviter les décharges du Taser, il a pris la fuite, pour enfin s'introduire dans le domicile du vieux couple qu'il a sommé de ne pas le dénoncer. Les policiers sont entrés dans le domicile par une deuxième porte. H. H. a été condamné à sept reprises pour des affaires d'agression à l'arme blanche, disputes et violences. Selon nos sources, les Taser sont vendus à Oran à 2 et 2,5 millions de centimes. C'est devenu l'arme favorite des malfrats qui en usent contre les policiers, mais aussi contre les citoyens. Le Taser, un pistolet à impulsion électrique, a été introduit en 2007 par les services de sécurité, notamment la police. La décharge électrique propulsée par cette arme bloque le système nerveux central, officiellement sans effet à long terme, afin d'immobiliser brièvement la personne touchée de façon à ce que les policiers puissent intervenir et procéder à son arrestation. Cette arme est d'une portée maximale de 7,60 m, elle propulse deux électrodes (à la vitesse de 50 mètres par seconde) reliées à deux filins isolés. Au contact de sa cible, le pistolet libère une onde de 2 milliampères pour 50 000 volts. Cette onde électrique bloque le système nerveux. Les Taser sont un mal qui nous provient du Maroc, un autre marché de la contrebande florissant que les services de sécurité devraient combattre.