Cette arme est conçue pour bloquer le système nerveux central afin d'immobiliser le délinquant. Le Taser X26, est le nom de la nouvelle arme distribuée aux éléments de la police en vue de faire face à la recrudescence de la violence et de la criminalité. Taser X26, un pistolet en plastique, est une arme à décharge électrique d'une portée maximale de 7,6 m qui propulse deux électrodes d'une vitesse de 50m par seconde, reliées au pistolet par un fil. Au contact de sa cible (délinquant ou criminel), le Taser libère une décharge de 1,5 milliampère dont le cycle complet peut durer jusqu'à 5 secondes. La décharge électrique bloque le système nerveux et immobilise la cible sur-le-champ. Selon les affirmations du chef de la division est (Dar El-Beida) de la Police judiciaire, le commissaire principal, M.Mohamed Laroussi, ce pistolet en plastique dont le poids ne dépasse pas les 175g, sera distribué, en première étape, aux brigades mobiles de la PJ au niveau de la capitale avant sa généralisation aux autres wilayas, en commençant par les grandes villes. La manipulation de cette nouvelle arme made in USA, ajoute le même officier, nécessite une formation préalable des agents de police devant l'utiliser en raison de son mode de fonctionnement plus ou moins compliqué. Le Taser X26 est équipé d'une caméra en miniature, d'un petit écran et d'une puce conçue pour enregistrer les circonstances entourant l'utilisation de l'arme. Ceux-ci, en plus d'un émetteur de rayons infrarouges pour désigner la cible. Un premier groupe d'éléments de la PJ, vient d'être formé par des experts de la police française, nous précise le commissaire principal, cela en attendant que les bénéficiaires de cette formation se mettent à former d'autres groupes et ainsi de suite jusqu'à ce que l'arme soit distribuée à l'ensemble des services de la Sûreté nationale. L'idée d'acquisition de cette nouvelle arme qui coûte près de 1000 euros l'unité, ajoute notre interlocuteur, est intervenue suite à la propagation alarmante des agressions et des vols, notamment le vol de portables qui s'est banalisé dans les grandes villes. Les agents armés de Taser X26, seront déployés en premier lieu, sur les points noirs connaissant une grande récurrence des vols tels les marchés et les stations de transport ainsi que les stades. Cette arme devra donc attenuer les difficultés des policiers qui se trouvaient jusqu'alors, dans une véritable impasse lorsqu'ils auront à utiliser leur arme à feu. L'intransigeance de la loi à leur égard, d'une part, et la violence galopante de l'autre, en fait un véritable dilemme se pose aux policiers. Voulant s'informer davantage sur l'utilisation de la nouvelle arme, nous avons été accompagnés par des éléments de la PJ, au marché de Boumaâti d'El-Harrach qui connaît une dynamique intense en cet après-midi de jeudi. Des policiers en civil et d'autres en tenue, parcouraient ce marché pour pauvres, réputé aussi bien pour ses prix bas que pour le manque de sécurité. Une heure après notre arrivée, un voleur est repéré, il vient d'arracher un portable à un quinquagénaire avant de se fondre dans la foule en courant à toute allure, un couteau à la main. L'agresseur rebrousse chemin à la vue d'un agent vêtu entièrement de bleu et ce dernier lui colle derrière avant de lui tirer un coup du Taser X26 qui l'atteint dans le dos. Immédiatement, le voleur s'écroule par terre en poussant des cris de bête blessée. Deux policiers en gilet lui sautent dessus et lui passent les menottes sans rencontrer la moindre résistance de la part du cobaye qui sera aussitôt embarqué dans une Patrol. Une effervescence indescriptible régnait dans le marché de Boumaàti où l'on vient d'assister, pour la première fois, à l'usage d'une arme en plastique, dont les deux petits clous liés au pistolet par un fil, vous affaissent un gars en une fraction de seconde. «Ils ont apporté une nouvelle arme pour les policiers», cette phrase a fait le tour de tout le marché, suivie d'autres commentaires. Interrogé sur l'effet choquant produit par le Taser X26, Kamel, l'agent qui vient de tirer sur l'agresseur, nous a expliqué que le pistolet en question envoie des ondes semblables aux signaux du cerveau qui paralysent les muscles atteints par la décharge. Cette arme, ajoute-il, est conçue pour bloquer le système nerveux central afin d'immobiliser la personne ciblée, le temps de permet-tre aux policiers de le menotter. Il faut dire, par ailleurs, que cette arme utilisée par des milliers de policiers, de gendarmes et de gardiens de centres pénitentiaires dans plusieurs pays, à l'instar des USA, du Canada, de la France et de l'Angleterre, est interdite dans d'autres pays comme la Belgique, les Pays-Bas et le Japon où on lui attribue des effets létaux. Une létalité qui concerne surtout les consommateurs de cocaïne.