Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, va effectuer une visite officielle en Egypte les 6 et 7 décembre, à l'occasion de la réunion de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) qui se tiendra samedi 5 décembre au Caire. Cette visite, qui était prévue, doit permettre au groupe de travail commun de faire le point sur la coopération dans le domaine de l'énergie. Le ministre, qui a confirmé hier cette visite en marge de la présentation du rapport d'activité de l'Agence nationale de la géologie et du contrôle minier (ANGCM), a précisé que « des discussions auront lieu entre Sonatrach et la compagnie égyptienne des hydrocarbures GPC pour organiser et créer une société commune qui sera appelée à travailler en Algérie et en Egypte », ajoutant que « l'Egypte reste un client important pour l'Algérie, qui lui vend un million de tonnes de GPL par an ». Par ailleurs, la délégation algérienne devrait aussi faire le point sur les intentions des sociétés égyptiennes engagées dans des travaux en Algérie et sur les retards qui pourraient être occasionnés aux projets en Algérie avec le départ des employés égyptiens. Hier, le ministre a été clair : les employés égyptiens seront remplacés par des travailleurs algériens ou d'autres nationalités en cas de défection, vu la nécessité de livrer les projets à temps. Orascom Construction est engagée, avec la compagnie française Alstom, pour la réalisation de la centrale électrique de Terga (1200 mégawatts) qui doit être achevée en 2011. Le respect des délais est important pour les deux compagnies, au risque de se voir pénalisées. L'avenir d'un autre projet sera à l'ordre du jour puisque Sonatrach et Orascom Construction Industries sont partenaires, à travers la compagnie Sorfert, sur un projet pétrochimique (complexe d'ammoniac d'Arzew). Là aussi se pose le problème du respect des délais de réalisation après le départ des employés égyptiens d'Arzew. Vu les intérêts en présence des deux côtés, la visite du ministre aura valeur de test pour l'avenir de ces projets. C'est en décembre 2001 que l'Algérie et l'Egypte avaient signé, au Caire, un protocole de coopération dans les domaines du pétrole et du gaz. Au mois de mai 2006, l'Algérie et l'Egypte avaient identifié trois projets de coopération dans le domaine des hydrocarbures, la création d'une société mixte de prospection de pétrole et de gaz et d'un centre régional de commercialisation du gaz butane algérien ainsi que sur la participation de l'Algérie dans la réalisation d'un oléoduc. Parallèlement à ce développement de la coopération, Sonatrach avait soumissionné, en partenariat avec la compagnie norvégienne Statoil, dans un avis d'appel d'offres en Egypte. En 2006, Sonatrach, associée à Statoil, a décroché deux blocs d'exploration en offshore. Au mois de juillet 2007, Sonatrach annonçait la signature au Caire des contrats d'exploration et de production pour les deux blocs offshore qu'elle avait obtenus en partenariat avec la compagnie norvégienne Statoil en décembre 2006. Cette signature intervenait après l'approbation du Parlement égyptien. Les contrats portent sur les blocs 9 et 10 dans l'offshore profond méditerranéen d'Egypte.