Le sort de la 6e Coupe de la Confédération Orange se jouera demain au stade Modibo Keita à Bamako. Six jours après la finale aller qui a vu le succès de l'Entente de Sétif grâce au doublé de son attaquant Abdelkader Ziaya, les deux adversaires se retrouveront cette fois dans le camp du Stade Malien. La question est de savoir si les Maliens parviendront à refaire leur handicap de deux buts et à marquer un troisième qui leur permettrait de réaliser un exploit inédit pour le football de ce pays. Hormis les deux premières finales de la Coupe des clubs champions en 1965 et 1966, perdues par le Stade Malien puis par le Real, aucune équipe de ce pays n'est parvenue à l'ultime rencontre de l'une ou l'autre des compétitions interclubs. Gagner par trois buts d'écart n'est pas une tâche insurmontable, même si elle s'annonce redoutable. En 2005, dans cette même épreuve, les FAR de Rabat, devant leur public, l'avaient emporté sur ce score devant Dolphin de Port Harcourt après s'être inclinés (0-1) au Nigeria. Le Stade Malien qui jouera devant son jardin, dans un stade plein à craquer, devant un public entièrement acquis à sa cause, même parmi ceux qui ne sont pas habituellement ses supporters, peut donc croire en sa chance de renverser une situation a priori défavorable. Les Maliens sont des durs à cuire. A Bamako, on se souvient de leur huitième de finale retour contre un autre club algérien, la JSM Béjaïa. Battus 1-0 à l'aller, ils avaient gagné sur ce même score au retour avant de se qualifier au terme d'une interminable séance de tirs au but (13-12). Une éventualité qui pourrait, pourquoi pas, se reproduire, si les Stadistes s'imposaient devant les Sétifiens par 2 buts à 0. Et puis se souviennent encore les supporters du Stade Malien, Sétif est déjà venu à Bamako cette saison et a été battu par deux buts d'écart (1-3) par le Djoliba AC, autre grande formation de la capitale. C'était lors des barrages de huitième de finale. Le Djoliba avait perdu la qualification lors des tirs au but. Le sentiment général au Mali c'est que les Blancs peuvent le faire, qu'une bataille a été perdue dimanche dernier à Sétif, mais le titre reste à portée de main. Il y a presque cinquante ans que le Mali rêve d'une consécration continentale qui ne s'est jamais présentée en dehors des deux premières éditions de la Coupe des clubs champions. On compte beaucoup sur l'attaquant Ousmane Bagayoko pour remette les pendules à l'heure, lui qui, à l'instar de ses camarades, n'a pas eu son rendement habituel lors de la première manche. Certains ont évoqué le climat un peu trop froid à Sétif pour expliquer leur contre-performance. Pas de doute, en tout cas, pour s'imposer le Stade Malien devra élever son niveau de jeu..