Impliqué dans une affaire de drogue, le prévenu S. Sid Ahmed, un citoyen hollandais originaire d'Oran, a été reconnu innocent. 20 ans de réclusion ont été requis par le représentant du ministère public. Notons que le prévenu était poursuivi pour sa présumée implication dans une affaire de trafic de drogue international. Selon les faits relatés à travers la lecture de l'arrêt de renvoi, une quantité estimée à 721 kg de résine de cannabis a été saisie au port d'Oran, le 19 janvier 2008, au moment où elle s'apprêtait à être transbordée sur un cargo devant rallier les côtes du royaume des Pays-Bas. La drogue était soigneusement dissimulée dans une cache spécialement aménagée dans la toiture d'un conteneur. Les investigations menées par les enquêteurs des services de sécurité se sont soldées par l'identification et l'interpellation de 14 narcotrafiquants. Les résultats de l'enquête ont fait également ressortir que le conteneur avait été utilisé, quelques jours auparavant, pour importer une cargaison de pommes de la Hollande. Les 14 interpellés ont été inculpés et jugés au cours de la dernière session du tribunal criminel d'Oran. Ils ont écopé de peines s'échelonnant de 12 à 20 ans de réclusion. Ce même tribunal, se basant sur les dénonciations d'un accusé ayant prétendu que S.Sid Ahmed était chargé de réceptionner la drogue, a prononcé une peine de 20 années de réclusion par contumace et a lancé un mandat d'arrêt international à son encontre. Ce dernier sera interpellé, quelques semaines plus tard, à son arrivée à l'aéroport de Casablanca (Maroc,) en provenance de Rotterdam, deuxième capitale du royaume des Pays-Bas, son lieu de résidence. Il y passa 11 mois dans les geôles avant d'être extradé. Lors de son procès, il a clamé son innocence dans cette affaire. Son avocat a plaidé non coupable en faisant remarquer l'absence de preuves tangibles dans le dossier d'accusation. La présence au tribunal de l'adjoint du chef de mission de l'ambassade des Pays-Bas, Son Excellence Marc Moquette, n'est pas passée inaperçue. Abordé à la fin de l'audience, il a confié : « Nous n'avons jamais eu à douter de la justice algérienne. Nous avons tenu à être présent pour porter notre soutien à l'un de nos concitoyens ».