En dépit de la revalorisation de 25% du Snmg, des retraités continueront à toucher 75% du salaire national minimum garanti. Les pensions minimales et celles des moudjahidine seront les plus touchées par l'augmentation du SNMG, porté à 15 000 DA. A la faveur de cette augmentation, les petites pensions n'évolueront que de 1250 DA. Celles-ci seront portées de 10 000 DA/mois à 11 250 DA/mois dès janvier 2010. C'est-à-dire que malgré le nouveau plafond du Snmg, fixé à 15 000 DA lors de la 13e tripartite, des retraités continueront à percevoir des pensions inférieures à 15 000 DA. Ils sont de l'ordre de 800 000 retraités qui perçoivent 75% du salaire national minimum garanti. Cependant, cette augmentation de 25% du Snmg aura une incidence sur d'autres catégories de retraités, à l'instar des moudjahidine. Ceux-ci, de l'ordre de 180 000 retraités, devront percevoir deux fois et demi le nouveau Snmg, soit 37 500 DA/mois en valeur. En outre, il existe d'autres catégories de retraités qui ne seront pas touchées par cette augmentation. Les retraités percevant des pensions de 19 000 DA à 20 000 DA perdront au lieu de gagner car les pensions sont imposables et soumises à l'Impôt sur le revenu global (IRG). Cette catégorie comprend environ 20 000 retraités. Ces derniers n'ont pas cessé, ces derniers mois, de saisir le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, le ministère des Finances et les services du Premier ministère pour que cette catégorie soit exonérée de l'IRG. Leurs tentatives, menées en prévision de la tripartite, étaient vouées à l'échec et les décisions de revoir à la hausse le Snmg viennent les exclure des catégories des bénéficiaires. A cela s'ajoute une autre catégorie de retraités : ceux qui perçoivent actuellement des pensions supérieures à 15 000 DA. Cette catégorie comprend environ 600 000 retraités qui ne seront pas touchés par la nouvelle décision de rehausser le niveau du SNMG. Pour ainsi dire, cette décision n'aura tout compte fait qu'un effet de pétard mouillé puisque les listes des concernés sont très faibles par rapport à celles des personnes non concernées. Mais le plus grave consiste à admettre que des retraités continuent à percevoir 75% du Snmg en dépit de sa hausse de 25%.