Les retraités ne semblent pas tout à fait satisfaits des résultats de la dernière tripartite. La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) aurait souhaité que la mesure concernant l'alignement des pensions de retraite sur le salaire minimum garanti soit prise lors de cette rencontre. «Nous regrettons que cela n'ait pas été le cas», déplore M. Gadiri Ahmed, membre du bureau national de la Fédération, rencontré hier au siège national de la FNTR à Alger. La revalorisation annoncée ne touche de ce fait, dit-il, qu'une partie des retraités, à savoir ceux qui perçoivent l'équivalent du salaire minimum garanti (SNMG). Ainsi, selon M. Gadiri, 600 000 smicards et 180 000 anciens moudjahidine concernés par l'augmentation, soit, au total, 780 000 retraités sur 1,9 million recensés au pays. «Le reste des retraités ne bénéficieront que des augmentations de 5% des pensions qui se font chaque année. La fixation de la pension du retraité à 75% du montant SNMG est toujours maintenue», a-t-il expliqué. En clair, se référant au montant de 15 000 DA le SNMG, comme cela a été décidé, le représentant de la FNTR dira que la pension minimale d'un retraité sera de l'ordre de 11 250 DA, «à l'exception bien entendu des pensionnaires d'allocations. Ceux-ci, pour la précision, n'ont pas atteint 15 années d'exercice». Pour la FNTR, les retraités ne verront leurs pensions augmentées que de 1 250 DA : «La pension actuelle est de 10 000 DA. Cela ne devait pas être atteint si on fait le calcul sur la base de l'actuel SNMG qui est de 12 000 DA. Ce qui donne exactement 9 000 DA le mois. Cependant, c'est le chef de l'Etat qui a décidé exceptionnellement de relever la pension de retraite minimale à 10 000 DA». Dans le même dossier de comptabilité des pensions de la retraite, la Fédération regrette que les augmentations ne se calculent pas sur la base des pensions revalorisées mais sur la base de la pension initiale.