Les journalistes africains ne sont pas gâtés par la FIFA à l'occasion de la première Coupe du monde organisée sur le continent. En effet, l'instance internationale du football a décrété une mesure qui va soulever le tollé général en Afrique, à savoir accorder 20 accréditations pour les journalistes et 5 pour les photographes des 5 pays qualifiés à la Coupe du monde (Algérie, Côte d'Ivoire, Cameroun, Ghana, Nigeria), plus bien sûr le pays organisateur (Afrique du Sud) traité autrement. Seulement vingt-cinq accréditations par pays (africain), c'est vraiment un manque de respect flagrant de la FIFA vis-à-vis du continent noir. Les confrères européens, sud et nord-américains ainsi que les Asiatiques sont assurément mieux logés. Des dirigeants africains, à leur tête le président de la FAF, continuent de faire le forcing pour au moins doubler le quota. « Ce ne sera pas facile », souligne un dirigeant africain rencontré hier au centre de conférences. Des confrères africains ont déjà manifesté leur colère contre la FIFA, ils promettent « de mener campagne contre cette mesure discriminatoire ». La FIFA entendra-t-elle leur voix ? Pas sûr, elle qui est uniquement soucieuse « du bien-être des journalistes européens qui jouissent d'un statut particulier, même lorsque l'événement s'invite pour la première fois en Afrique », tonne un confrère du Nigeria, habitué à couvrir la Coupe du monde.