La ville de Sétif ne dispose d'aucune salle de cinéma. Pourtant, elle renoue avec l'activité cinématographique au grand bonheur des adeptes du 7e art, nombreux du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, qui lance ses premières journées cinématographiques (JCS). Organisée conjointement par la direction de la culture et l'association «Chabab», la manifestation qui se tiendra du 15 au 17 mars courant à la maison de la culture Houari Boumediene, verra la projection de pas moins de 12 films. Des hommages à feu Abderahmane Bouguermouh ainsi qu'à Ahmed Zir, un réalisateur de courts-métrages, sont prévus. D'après les organisateurs, ces journées seront l'occasion de projection des dernières réalisations cinématographiques (longs métrages, courts-métrages et documentaires), comme elles seront suivies par des débats qu'animeront des spécialistes du film. Ainsi des ateliers seront organisés pour les jeunes talents dans le domaine de la production cinématographique animés par les participants, pour transmettre leurs expériences sur scène et une plateforme de création d'opportunités pour côtoyer les professionnels du métier. Cet évènement, point de rencontre, sera une occasion pour les grands cinéastes de renommés de la région qui ont servi le cinéma algérien de faire une rétrospective sur leurs oeuvres. «Nous vous invitons dans cette édition aussi à remonter l'histoire du cinéma algérien à travers le portail d'exposition d'affiches de films pour se remémorer les exploits de nos cinéastes. L'organisation d'une telle manifestation, l'une des plus importantes du printemps aura, à n'en pas douter, de nombreuses incidences positives sur l'activité cinématographique de la région. On doit savoir que les JCS ambitionne de réconcilier le cinéma et le public cinéphile de Sétif. Elles tendent à reconquérir la place du cinéma dans l'environnement culturel, à projeter les produits cinématographiques algériens. Elles aspirent, en outre, à rapprocher les jeunes talents des professionnels du métier à travers des ateliers organisés et promouvoir les différents atouts historiques et patrimoniaux que recèle la wilaya de Sétif. Nous voudrions, en outre, inciter les cinéastes nationaux à réaliser leurs productions sur les sites sétifiens et enrichir les connaissances des jeunes talents en termes de réalisation et production rien que pour bâtir, -pour quoi pas-, les fondations événementielles annuelles des journées cinématographiques de Sétif», souligne Dris Boudiba, le directeur de la culture de la wilaya de Sétif qui va, le temps d'un festival, renouer avec les salles sombres. Notons que les films, «Hassen Belkhired», 25 mn, «Kidnapping», 15mn, «Un jour à Alger», 11 mn, «L'île Al-Djezira», 42 mn, «Gargouz» 24 mn, «Les jours d'avant», 47 mn, et bien d'autres, seront à l'affiche.