Amnesty «craint qu'Al Atlas TV n'ait été sanctionnée pour ses critiques envers les autorités» et appelle les autorités à «permettre la réouverture de cette chaîne et à s'abstenir de fermer arbitrairement d'autres médias», selon le texte. Al Atlas TV a cessé d'émettre le 12 mars sur ordre des autorités algériennes, au lendemain d'une perquisition. Les responsables de la chaîne ont dénoncé une vengeance suite à des émissions très critiques diffusées avant l'élection présidentielle du 17 avril. Amnesty International a aussi appelé Alger à ne «pas restreindre arbitrairement la libre circulation de l'information, et veiller à ce que tout processus mis en place pour l'octroi de licences ou l'enregistrement des stations de télévision privées soit juste, transparent et respectueux de la liberté d'expression». Le gouvernement avait autorisé, provisoirement en avril 2013, plusieurs chaînes de télévision satellitaires de droit étranger, qui opéraient de facto dans le pays depuis 2011, à ouvrir des studios à Alger. Fin décembre, le gouvernement a prorogé ces autorisations provisoires jusqu'à l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sur l'audiovisuel, adoptée le 20 janvier par le Parlement, mais qui n'est toujours pas entrée en application.