La sédentarité est le quatrième facteur de risque de mortalité dans le monde. Près de 3,2 millions de personnes meurent chaque année en raison du manque d'activité physique. La sédentarité est un facteur de risque majeur de maladies non transmissibles (MNT) telles que les maladies cardio-vasculaires, le cancer et le diabète. L'activité physique présente des avantages importants pour la santé et contribue à prévenir les MNT. Au niveau mondial, un adulte sur trois manque d'exercice, alerte l'OMS. La Stratégie mondiale pour l'alimentation, l'exercice physique et la santé, adoptée par l'Assemblée mondiale de la Santé en 2004, décrit les mesures à prendre pour accroître l'activité physique dans le monde. La Stratégie invite instamment les différentes parties prenantes à prendre des mesures dans ce sens aux niveaux mondial, régional et local. Les recommandations mondiales en matière d'activité physique pour la santé, publiées par l'OMS en 2010, sont axées sur la prévention primaire des maladies non transmissibles par l'exercice physique. Elles proposent différentes options pour atteindre les niveaux d'activité physique recommandés au plan mondial. Par exemple, l'élaboration et la mise en œuvre de directives nationales pour promouvoir la santé par l'activité physique ; l'intégration de l'activité physique dans d'autres secteurs connexes pour assurer la cohérence et la complémentarité des politiques et des plans d'action ; le recours aux médias pour sensibiliser aux bienfaits de l'exercice physique ; la surveillance et le suivi des mesures visant à promouvoir l'activité physique. Pour mesurer l'activité physique, l'OMS a mis au point un questionnaire mondial (GPAQ), qui doit aider les pays à surveiller la sédentarité, principal facteur de risque de maladies non transmissibles. En 2013, l'Assemblée mondiale de la Santé a adopté une série de cibles mondiales volontaires qui prévoient une réduction de 25% de la mortalité prématurée due aux MNT et une réduction de 10% de la sédentarité d'ici 2025. Le Plan d'action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020 indique aux Etats membres, à l'OMS et aux autres organismes des Nations unies comment parvenir à atteindre ces cibles. Ce qui ne risque pas d'être atteint en Algérie. Puisque un recul important de l'activité physique est fortement décrié par les spécialistes, notamment en milieu scolaire. Un renoncement pour moult prétextes, notamment le manque de temps et le défaut d'espaces consacrés à cette pratique, outre les prix inaccessibles pratiqués par les salles de sport relevant du privé. Les deux heures d'activité physique prévues par semaine dans le programme annuel sont timidement encadrés par des EPS. Une discipline, par contre, inexistante dans les écoles primaires. D'ailleurs, l'obésité commence à toucher sérieusement des enfants. Selon une dernière enquête de la Société algérienne de nutrition (SAN) menée en 2013 auprès d'enfants scolarisés au niveau de la ville d'Oran, près de 13% d'adolescents âgés de 10 à 17 ans sont en surpoids et 5% obèses. L'étude a montré que 16% de ces adolescents présentaient un retard staturo-pondéral désignant une croissance insuffisante sur le plan de la taille et/ou du poids. Ce qui constitue un sérieux danger pour ces enfants une fois adultes. Il est clair que le diabète, l'hypertension les guettent déjà dès le jeune âge. Un problème de santé publique à prendre au sérieux, alertent les spécialistes. Intégrer l'activité sportive dans les programmes de prévention sanitaire pour prémunir la société des maladies chroniques est fortement recommandé. Dans une déclaration à la presse, M. Hanifi, président du Comité olympique, a souligné que la pratique du sport au niveau des établissements scolaires et en dépit de son caractère obligatoire reste inacceptable. Les espaces qui lui sont consacrés ne réunissent pas les conditions nécessaires, avait-il expliqué, ajoutant que certains parents n'autorisaient pas leurs enfants à pratiquer le sport dans les établissements scolaires et optaient pour les salles privées. Le spécialiste a appelé les responsables locaux et autres en charge de l'urbanisme à doter les nouveaux quartiers d'aires de jeux et de stades de proximité. Il a recommandé à cet égard la mise en œuvre de programmes pédagogiques favorisant la pratique du sport scolaire et la promotion des espaces et structures consacrés à l'activité sportive, les expériences ayant prouvé que les élèves pratiquant le sport réalisaient de bons résultats.