Le changement du mode de vie, du fait des efforts de développement, de l'urbanisation de la population, de l'usage nocif d'alcool et du tabac, de la pollution, des bouleversements et des changements des habitudes alimentaires, du manque d'exercice physique, et de la sédentarité (usage excessif du véhicule pour se déplacer), tous ces facteurs ont contribué fortement à la transition épidémiologique.De nos jours, les maladies ne constituent pas seulement un problème médical ou de santé publique, elles constituent également un vrai problème socio-économique. C'est pour cela qu'hier, à l'hôtel Mercure d'Alger, outre le secteur de la Santé, des représentants de pas moins de vingt ministères ainsi que de la société civile, se sont réunis pour travailler de concert et arriver à une stratégie inter-sectorielle. Intervenant à l'ouverture de cette rencontre de deux jours, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari, a indiqué que ce séminaire « porte sur un défi mondial majeur de santé publique auquel sont confrontés tous les systèmes de santé dans le monde ». Au menu de la rencontre : Comment lutter contre les facteurs de risque communs aux maladies non transmissibles (MNT) comme le diabète, l'hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires chroniques et le cancer. Partant du fait que depuis les années 1990, l'Algérie connaît, sur le plan épidémiologique, une transition, un projet de stratégie de lutte intégrée contre les maladies non transmissibles est actuellement en cours d'élaboration avec le concours de l'Université de Bruxelles dans le cadre du Programme d'appui au secteur de la Santé, financé par l'Union Européenne. Le Dr. Djamila Nadir, sous-directrice des maladies non transmissibles au ministère de la Santé, a indiqué dans son intervention que « ce défi mondial a interpellé la communauté internationale, du fait de sa charge de morbidité et de mortalité de plus en plus croissante ». Aussi, c'est dans le cadre des engagements internationaux et le souci constant d'assurer la protection et la promotion de la santé pour tous ses citoyens, que le gouvernement, dans son programme d'action 2013-2014, a érigé la lutte contre les maladies non transmissibles comme priorité nationale et retenu l'élaboration d'un plan stratégique national multisectoriel de lutte contre les facteurs de risques des MNT, avec la mise en place d'un cadre de coordination nationale multisectoriel, qui constituent les objectifs principaux des travaux du séminaire. Durant ces deux journées, les représentants des 20 ministères ainsi que de la société civile, en débattront dans les ateliers « alimentation et nutrition », « activité physique et sportive » et « lutte contre la pollution et le tabagisme (les facteurs de risque) ». Ce séminaire sera sanctionné par plusieurs recommandations ainsi que des directives relatives à leur mise en application.