Les promesses, dit-on, n'engagent que ceux qui y croient ». Cela semble très évident quand on parle de ce que les actuels présidents d'APC, avaient promis il y a deux ans, soit lors de la campagne électorale des échéances locales de novembre 2007. De novembre 2007 à novembre 2009, une période, quoique courte, mais a connu plusieurs événements que l'on ne peut ignorer quant aux engagements des édiles à solutionner les différents problèmes du citoyen. Mouvements de protestation allant de simple sit-in jusqu'à la fermeture de sièges des APC. Nombreux sont ces présidents d'APC ayant, par conséquent, fait l'objet de retrait de confiance. En un mot, les deux premières années du quinquennat sont, tout compte fait, chaotiques en terme de gestion du plus petit démembrement de l'Etat : la commune. Les débrayages, qui ont eu lieu sous le règne des nouveaux édiles, ont défié la chronique locale. Du logement, du travail et mille et un problèmes dont souffrent des pans entiers de la société tant dans les milieux urbains que ruraux. Mais, entre ce qu'endurent les citoyens et les réactions des élus locaux, à chaque fois que la question du développement local est posée, la langue de bois prend souvent le relais. Face aux doléances citoyennes, les responsables locaux possèdent toujours la formule magique afin de convaincre, du moins les plus contestataires, en leur promettant que les choses vont s'améliorer. D'autre part, nous nous sommes rapprochés de quelques élus pour s'enquérir de leurs avis concernant le bilan des deux années du règne. Pour Abdelkader Gaci, président d'APW, d'obédience FLN : « Concernant les actions menées jusque-là, on peut dire aussi que nous n'avons pas atteint tous nos objectifs escomptés, à l'exception de la redynamisation de quelques secteurs d'activités économiques à l'échelle de la wilaya, et ce, après une certaine léthargie. Comme il y avait des appréhensions par rapport à la coalition déjà faite tout au départ au niveau de l'APW quant à la durée de vie de cette alliance-là. » On trouve presque une même appréciation des faits de la part de Saoudi Youcef, élu du FFS à l'APW, qui abonde dans le même sens : « Je dirai que le bilan est positif dans la mesure où nous avons réussi à aplanir beaucoup de problèmes des citoyens, ainsi que ceux des entreprises », conclut-il. Faut-il noter aussi qu'au niveau de cette assemblée de wilaya, on assiste à la disparition des oppositions lors des séances de travail, d'où l'absence du débat. Par ailleurs, pour ce qui est des assemblées populaires communales, il nous a été donné d'interroger deux maires, en l'occurrence celui de Lakhdaria et d'El Asnam. « Nous avons réalisé pas mal de projets. Comme nous avons aussi réussi à régler pas mal de problèmes. Il existe une volonté au sein de notre équipe pour régler tous ces problèmes. Nous avons un conseil communal responsable », a ainsi résumé le maire de Lakhdaria. Le phénomène du blocage qui caractérise les APC fait toujours l'actualité, bien que deux longues années se soient écoulées. Le cas des deux communes, notamment Bechloul et Haïzer, est flagrant. Les tentatives qui ont pour seul et unique but de concilier les différentes parties et de mettre sur pied l'exécutif communal, finissent toujours en queue de poisson. Force est de constater aussi que la crise qui a mis en hibernation deux municipalités peuplées par environ 30 000 habitants, n'est en aucun cas le fruit du hasard. L'intérêt commun est, malheureusement, sacrifié sur l'autel des visées tribales et électoralistes.