«La Circonscription de recherche relevant de la Gendarmerie nationale s'est vu confier l'enquête préliminaire qui sera diligentée à propos de la gestion du dossier des nouveaux recrutés au sein de l'usine de production de fertilisants Sorfert d'Arzew». Telle est la déclaration faite par le premier responsable de la wilaya en marge de la réunion tenue en fin de semaine en présence de quatre représentants des protestataires, du président de l'APC d'Arzew ainsi que des responsables au niveau de la direction de l'Emploi. En effet, la stratégie de recrutement adoptée par cette entreprise était au centre des critiques faites à l'encontre du staff dirigeant. Aux dires des jeunes, «cette entreprise aurait exclu les jeunes chômeurs d'Arzew en donnant la priorité à la main-d'œuvre venue d'ailleurs». Cette réunion vient à point nommé pour répondre aux préoccupations des jeunes après une semaine de protestation contre le chômage et les mauvaises conditions de vie auxquelles ils sont exposés au niveau d'une ville connue par sa zone industrielle et pétrochimique. Sur place, les jeunes ont été informés des procédures entreprises à l'égard des contrevenants, destinataires d'un procès-verbal. En effet, les entreprises qui sont implantées sur le territoire de la commune et qui refusent d'insérer les jeunes chômeurs ont été destinatrices de mises en demeure afin de revoir les critères et les modalités de recrutement. Par ailleurs, le wali d'Oran a évoqué la disponibilité de 237 postes qui seront offerts aux jeunes chômeurs sur trois tranches dont chacune comprend un quota qui s'élève à 181, 100 et 36 postes éparpillés à travers les deux entreprises Sorfert et la Sonatrach. Afin de mettre fin aux agissements frauduleux de certains responsables, le premier chef de l'exécutif a tenu à rassurer les jeunes que la délivrance des bulletins de recrutement sera soumise à une nouvelle réglementation. Le postulant doit présenter sa carte d'identité ou une pièce indiquant le lieu de résidence pour pouvoir se voir délivrer le document en question. Dans le cas contraire, sa demande de recrutement est carrément refusée. Notons que les jeunes chômeurs d'Arzew ont observé plusieurs mouvements de protestation depuis la fin du mois de mars dernier pour dénoncer la politique de marginalisation appliquée par les entreprises employeurs implantées à l'intérieur de la commune.