A près les organisations syndicales, le ministre de l'Education nationale a reçu hier, à huis clos, les responsables de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves (FNAPE). Ce conclave a porté sur les principes et les modalités de rattrapage des cours non enseignés durant la période de débrayage, une grève de trois semaines initiée par l'intersyndicale autonome de la Fonction publique. La FNAPE a, selon toute vraisemblance, adopté toutes les décisions prises la veille par le ministère en concertation avec les syndicats du secteur. Il est à retenir que l'ensemble des partenaires ont relevé la nécessité impérieuse de rattraper les cours, sans bourrage ni précipitation, avec pour souci le strict respect du rythme pédagogique normal. Un rythme permettant à un élève moyen d'assimiler convenablement les cours. Mais alors, qui doit veiller à l'application de ces directives ? Le ministère peut-il à lui seul contrôler chaque établissement tout en sachant que certains chefs d'établissement n'en font qu'à leur tête ? Pour toute réponse, le ministère a décidé d'installer une commission nationale de suivi des programmes, élargie aux syndicats du secteur en plus de la FNAPE, qui aura pour mission de suivre le déroulement des programmes dont le seuil, fixé au 25 mai 2010, servira de référent à l'élaboration des sujets des épreuves du baccalauréat session 2010. Des sujets qui porteront sur les cours dispensés durant l'année scolaire. « Je veillerai en personne au contrôle et au suivi continu de la progression pédagogique par matière, au niveau de chaque classe et de chaque établissement scolaire à travers le territoire national et je rassure les élèves que les sujets porteront sur les cours dispensés », a insisté M. Benbouzid. Cette confirmation vise, selon les responsables du ministère, à tranquilliser les candidats qui sont sujets à la manipulation. « Ces deux dernières années, les élèves de terminale sont sortis dans la rue pour afficher leur inquiétude quant aux sujets du bac qui peuvent porter sur des cours non dispensés. Nous prévenons les élèves contre la manipulation et nous les rassurons afin qu'ils se consacrent à leur études », a expliqué un responsable au niveau du ministère. S'agissant des cours de rattrapage des classes de terminale, ils ne seront dispensés ni le samedi ni le mardi après-midi, ni pendant les grandes vacances d'hiver et de printemps. Pour ce qui est des autres années, en dehors des terminales, les modalités de rattrapage des cours perdus obéiront aux principes appliqués aux classes de terminale avec, en cas de besoin et après concertation avec les représentants des parents d'élèves, des délégués d'élèves et des enseignants ainsi que les chefs d'établissements, la possibilité de recourir à la journée du samedi. « Nous veillerons à l'application de ces mesures dont la finalité est à la fois la défense de l'intérêt des élèves et la préservation de la crédibilité de l'examen du bac », a expliqué le ministre.