Photo: Fouad S. La grève observée par le CNAPEST et l'UNPEF du 24 février au 7 mars dernier, a fortement pénalisé les élèves relevant d'établissements ayant largement suivi le mot d'ordre de grève des syndicats initiateurs. Le retard est considérable, mettant la famille éducative dans l'obligation d'établir un planning pour rattraper ce qui peut l'être d'autant plus que le deuxième trimestre de l'année scolaire tire à sa fin, suscitant ainsi l'angoisse des élèves surtout ceux en classes d'examens. Le ministre de l'Education réunira incessamment les inspecteurs du secteur pour tenter de voir quelles méthodes suivre pour permettre aux élèves d'avancer dans le programme scolaire, sans pour autant verser dans la précipitation. M. Boubekeur Benbouzid cite, entre autres, « l'accompagnement psychologique » des élèves ayant souffert des débrayages répétés et le contrôle des établissements éducatifs. Le ministre a certes assuré les candidats aux examens de fin d'année que les sujets ne porteront que sur les leçons dispensées, mais de l'avis des enseignants, un grand effort est à mener pour pouvoir avancer dans les programmes d'autant plus que les cours ratés lors du long débrayage de novembre dernier ne sont pas encore rattrapés. Que dire alors des cours qui devaient être dispensés du deuxième trimestre de l'année scolaire ? s'interrogent certains enseignants. Les syndicats ayant appelé aux deux débrayages de cette année reconnaissent que la tâche n'est guère aisée. Estimant la reprise des cours à hauteur de 100%, l'UNPEF reconnaît les graves conséquences des débrayages notamment sur l'état psychologique des élèves. « Il faut donner aux élèves toutes les opportunités pour rattraper les retards », a souligné hier le président de l'union, Sadek D'ziri. C'est aussi l'avis de M. Boudjenah, coordinateur national du SNTE. « Les responsables du secteur devraient solliciter les spécialistes en la matière pour régler définitivement le problèmes, d'autant plus que les cours de rattrapage concernent les trois paliers du système éducatif », a-t-il souligné. Lors de sa rencontre dimanche dernier avec la FNAPE (Fédération nationale des associations des parents d'élèves), le ministre a proposé aux chefs d'établissement et aux enseignants de consacrer la première semaine des vacances de printemps fixées au 18 mars prochain, aux rattrapages ou de dispenser des cours tous les samedis durant un mois.