Bien qu'il ait pris soin de vilipender la qualité de certains spectacles en compétition et d'avoir écarté deux autres de toute nomination, le jury de la 13e édition a accordé tous les prix du palmarès. A cet égard, les spectacles des TR Oran et de Béjaïa ont été disqualifiés, au motif d'être des reprises qui ont donc anciennement concouru et qu'il était nécessaire de faire place à de nouvelles créations. Subséquemment, la «sévérité» de l'évaluation a fait que les huit prix ont été raflés par seulement six troupes sur les dix-neuf participantes, excluant ainsi tout saupoudrage devant contenter tout le monde. Ainsi, le Grand prix a été emporté par l'époustouflante nouvelle création de Abbar Azzedine, Baccalauréat, monté pour le compte du théâtre de Mostaganem. Ainsi, le taiseux et pugnace Abbar vient de s'illustrer de fort belle manière contre le mauvais qu'on a voulu lui faire traîner, ainsi que les multiples cabales qu'il a essuyées. Le TNA a emporté, par l'entremise de Ahmed Khoudi, le Prix de la mise en scène. Celle qu'il a bellement réalisée pour Macbeth d'Ionesco le méritait amplement. Le même spectacle a vu la distinction de la talentueuse Fissa Mounira au titre de l'interprétation féminine. Le TR Tizi Ouzou a décroché deux prix, celui du texte, à Lyès Mokrab, pour son Juba 2, et celui de la musique en ex aequo pour Djamal Kelloun. Le prix du jury est revenu à Khawana oua sarek, mis en scène par Mustapha Sofrani du TR Djelfa. Le même théâtre, par le biais de Mohamed Lahouas, a remporté le Prix de l'interprétation masculine. Le Prix de la scénographie est revenu à Benyoucef Djamal, pour Hanine, du TR Mascara. Enfin, Mohamed Zami a été gratifié en ex aequo du Prix de la meilleure musique, Rabie ennissa, produit par le TR Annaba. Signalons que Kamal Bouakkaz a été invité à remettre un des prix sous les ovations de la salle. Un beau geste de solidarité de la part du FNTP.