L'éducation et droits de l'homme », tel est le thème sur lequel planchera la LADDH de Annaba, qui s'inquiète de l'état dans lequel s'est confiné le système national d'éducation et de formation, et partant se préoccupe également de la situation de l'école et de celle de l'université. En application de son programme de sensibilisation pour 202028/ 202029, la LADDH organise, le 19 décembre prochain, en collaboration avec le Centre de documentation et d'information sur les droits de l'homme (CDDH), une table ronde ouverte autour de la question : « Comment introduire les droits de l'homme dans le système éducatif national ? » Dans un communiqué adressé à notre rédaction, la ligue a évoqué le mouvement de contestation qui a eu lieu à l'université, et se dit consciente que la grève récente des enseignants, massivement suivie, traduit la détérioration de leurs conditions de travail et de leur situation matérielle, ajoutant que « cette situation est inquiétante car elle menace l'avenir des enfants et ne laisse pas les familles indifférentes ». La ligue estime, dans le même sillage, que « la grève des enseignants est juste, et est l'expression de la dégradation de l'ensemble de notre système éducatif national. Toutefois, note-t-elle, tout le monde est responsable des insuffisances de l'école, y compris les citoyens ». Elle considère, par ailleurs, que les pouvoirs publics ont « le devoir de donner à l'éducation toute l'attention nécessaire, car cela ne se passe pas seulement à l'école, mais au sein de l'ensemble de la société ». Les militants de la LADDH sont persuadés qu'un progrès significatif peut être apporté par l'injection de la culture des droits de l'homme, ceux universels, au sein des différents secteurs de l'éducation. L'expérience des pays de l'Europe du Nord, relève-t-on, est un exemple éclatant des progrès que l'on pourrait obtenir en enseignant les droits de l'homme dès l'enfance : non-violence, tolérance, solution des problèmes par le débat permanent, refus des exclusions et des diverses discriminations, rejet des comportements racistes, respect de l'opinion de l'autre, enrichissement constant et respect de l'état de droit. La culture des droits de l'homme, intégrée aux valeurs morales, culturelles et civilisationnelles de notre nation par un travail de réflexion et de sensibilisation, apportera une avancée certaine dans la résolution des maux sociaux qui gangrènent la société, particulièrement la jeunesse.