La situation des droits de l'homme et des libertés s'aggrave dans le monde arabe, avec l'Egypte en tête pour la pratique de la torture et la Syrie pour la répression des défenseurs de ces droits, selon un rapport publié hier au Caire par un institut égyptien indépendant. Ce « rapport sur l'état général des droits de l'homme dans le monde arabe », rédigé par l'Institut du Caire pour l'étude des droits de l'homme, estime que la situation s'est globalement « dégradée par rapport à 2008 » dans une douzaine de pays passés au crible. « L'Egypte continue d'être en tête de la liste des pays où la torture est pratiquée de manière systématique et routinière », ajoute le rapport. La Syrie quant à elle détient « le pire bilan » en matière de répression des défenseurs des droits de l'homme. « Les gouvernements arabes restent pris dans un vaste réseau de lois répressives qui sapent les libertés fondamentales », ajoute le document, qui dénonce notamment le fait que la plupart des pays examinés restreignent les activités politiques et la liberté de la presse. « L'alternance du pouvoir par le biais d'institutions politiques représentatives et d'élections pluralistes et honnêtes reste un rêve dans la plupart de pays couverts par le rapport », précise-t-il. Le rapport souligne également les discriminations dont souffrent les minorités religieuses dans plusieurs pays, comme l'Arabie Saoudite et l'Egypte.