Le stationnement est le cauchemar de tout automobiliste vivant en milieu urbain. Aussi, concernant le stationnement, une invite est adressée à ceux chargés de décider des interdictions à tout bout de champ. De s'en inspirer. Et éviter les aléas rencontrés par les (heureux ?) propriétaires de véhicules, qui sont devenus, par la force des choses, «des vaches à lait». Logiquement, je devrais pouvoir garer ma voiture partout où sa présence ne gêne pas la libre circulation des autres usagers de la route et partout où elle ne constitue pas un danger en réduisant la visibilité, alors que pour ce qui est de la capitale, et peut-être aussi dans les autres villes du pays, nous remarquons une profusion de plaques interdisant «l'arrêt et le stationnement» sans aucune justification. Au fait, ces gens qui décident savent-ils au moins quelle est la différence entre l'arrêt et le stationnement ? Nous en doutons, au vu du nombre considérable de panneaux qui l'interdisent sans aucune raison valable. Pour rendre service à ceux qui l'ignorent, nous rappelons les termes de l'article 10 de la loi 87 09 qui précise : Art. 10 – L'arrêt et le stationnement sont réglementés : «Ils ne doivent, en aucun cas, être réalisés lorsqu'ils peuvent causer une gêne ou un danger pour les autres usagers». En outre, le décret 88 06 dans son article 1er nous donne les définitions concernant l'arrêt et/ou le stationnement : le terme arrêt désigne «l'immobilisation momentanée d'un véhicule sur une route durant le temps nécessaire pour permettre la montée ou la descente de personnes, le chargement ou le déchargement du véhicule, le conducteur restant aux commandes de celui-ci ou à proximité pour pouvoir, le cas échéant, le déplacer». Le terme «stationnement» désigne l'immobilisation d'un véhicule sur la route hors les circonstances caractérisant l'arrêt. En somme, il suffit juste de se donner la peine de lire les textes réglementaires et législatifs et c'est tout. Ce qui veut dire que les panneaux interdisant l'arrêt ne doivent pas et ne peuvent pas être placés n'importe où ni n'importe comment par n'importe qui. Il y va de la crédibilité de la signalisation et du respect du code de la route. Donc, m'interdire de m'arrêter alors que je vais simplement permettre à une personne de descendre est un comble, sauf aux lieux stratégiques (casernes par exemple), milieu de l'intersection, devant un feu passé au vert, etc. Sinon, en quoi cette immobilisation momentanée va-t-elle gêner la circulation ? Quant au barbouillage des bordures de trottoirs à chaque événement, si ce n est pas du gaspillage, c'est quoi alors ? Puisque cette peinture sera refaite à chaque événement. Réfléchissons et essayons de trouver des espaces susceptibles de permettre le stationnement sans pour autant gêner la circulation, car au vu du parc automobile de plus en plus important, qui était de l'ordre de 1 700 000 véhicules en 1985 et qui est de près de 8 000 000 véhicules à ce jour, il faudra impérativement composer, en permettant à une voiture de stationner. Celle-ci ne roulera pas, ne consommera pas de carburant, ne polluera pas et ne provoquera pas d'accident ; c'est du tout en un. Aussi, il faut juste un effort pour faciliter la vie aux automobilistes. Si l'on prend par exemple la rue Bouzrina (ex-rue de la Lyre) ou la rue Saâdaoui, du côté du cinéma l'Atlas, l'on pourrait aisément autoriser les deux côtés que cela ne gênerait aucunement ; d'abord, ce sont des artères à sens unique, ensuite cette artère comporte quatre voies, ce qui permettrait d'autoriser deux côtés sans problème, mais… Ajoutons à cela le Bd Front de mer, du côté de la station R'mila, où un bateau pourrait garer et où l'on interdit même l'arrêt ! L'ex-bd de Flandres, mitoyen avec l'hôpital Lamine Debaghine et le cimetière européen, le stationnement pourrait se faire sans problème. La montée du Bd Franklin Roosevelt où existe un centre médico-social recevant des malades et des vieillards, où l'on pourrait facilement autoriser le côté droit de la montée. Bien entendu, cette énumération n'est pas exhaustive et nous nous ferons un devoir de recenser et de suggérer ces espaces sans pour autant investir dans ces parkings «intelligents» qui ne régleront rien. Par conséquent, nous appelons «les commissions» chargées d'étudier la réglementation à réfléchir intelligemment, puisque tout plan de circulation est censé «faciliter la vie de l'automobiliste» et non pas lui créer des contraintes.