La police de la daïra de Tazoult (ex-Lambèse) a ouvert, mercredi dernier, une enquête sur la disparition mystérieuse d'une pièce archéologique importante du musée de la ville, dont on ignore pour l'instant la nature. L'enquête, à laquelle s'intéresse également la brigade spécialisée de la gendarmerie nationale, a commencé par l'audition du directeur de l'établissement et l'ensemble du personnel de gardiennage. Le directeur de la culture, furieux et inquiet, s'est déplacé dans la même journée sur les lieux pour s'enquérir de l'affaire. Les histoires de vol de pièces archéologiques ne sont pas au premier épisode à Batna. En 2008, la gendarmerie avait arrêté deux individus pour trafic de pièces archéologiques. Un trafic qui n'est un secret pour personne et qui fait le bonheur d'un réseau de pillage du patrimoine national au profit du marché noir européen et même israélien, via la Tunisie. Le musée de Tazoult abrite une collection précieuse de vestiges datant de l'époque romaine alors que les fouilles se poursuivent grâce à la mission archéologique menée par Mme Aïcha Amina Malek.