Parce que non seulement vous le pouvez mais surtout vous le devez. En effet, maintenant qu'un camion défonce le mur d'une institution et tue trois de nos filles qui étaient là à la recherche du savoir et du savoir-faire ! Un cas similaire avait eu lieu à Constantine il y a quelques années par un «fourgonneux» qui avait défoncé le mur d'une école. Heureusement, pas de victimes, c'était les vacances. Faudrait-il attendre que ces engins qui sèment la mort pénètrent dans les maisons ? Pourtant, cela s'est déjà produit : l'histoire du semi qui avait démoli une villa dans une descente dangereuse, du côté de chaâiba, dans la wilaya de M'sila (après Bou Saâda vers Biskra). Les réactions ? Walou ! A part le noble geste du ministre de la Formation professionnelle qui non seulement s'est déplacé à M'sila (Souaâma) pour présenter les condoléances aux parents de ces malheureuses victimes de la bêtise humaine, mais qui a également décidé de la construction d'un centre de formation professionnelle qui sera baptisé du nom des trois stagiaires décédées. Bravo, Monsieur le ministre, et merci au nom des victimes de la folie humaine. Par contre, les responsables concernés par la sécurité routière n'ont eu aucune réaction à notre connaissance : qu'il s'agisse du ministère de tutelle ou du Centre national de prévention et de sécurité routière (zaâma !), qui, semble-t-il, a plutôt autre chose «à faire». Nous leur rappelons le dramatique accident qui a coûté la vie à trois de nos gendarmes, victimes du devoir, alors qu'ils se trouvaient à Oued Djer, sur les lieux d'un accident de la circulation pour les constatations d'usage, lorsqu'ils furent horriblement écrasés par un semi-remorque, (enfin par le conducteur qui le conduisait) ou plus tard du côté de Baba Ali, à un barrage ( ?), où d'autres gendarmes ont été les victimes du terrorisme routier. Il serait long de rappeler la triste série noire des accidents de la circulation en général et particulièrement ceux du «groupe lourd». Nous le dirons autant de fois qu'il sera nécessaire : il faudra revoir, dans une première étape, le niveau intellectuel (quotient intellectuel) pour les candidats au permis de conduire, quitte, par la suite, à les faire examiner par des psychologues, surtout pour les conducteurs du groupe lourd. Au fait, existe-t-il une auto-école possédant des poids lourds ou semi-remorques, comme l'avait exigé le regretté Mohamed Maghlaoui, ou un centre d'examen (où en est le projet de Birtouta ?), à part celui de Rouiba qui avance doucement le matin. A quoi bon rappeler l'accident survenu dans la wilaya de Tiaret (Guertoufa) ou d'autres drames dans les wilayas du Sud. A signaler toutefois : avez-vous remarqué la présence des responsables chargés de la sécurité routière sur les lieux d'un accident ? Rien. Jamais. Se cachant tous derrière la fatidique réponse : «Allah ghaleb».Preuve en est, le dramatique accident d'avion de Tamanrasset. Qui s'en souvient ? Y a-t-il eu une commémoration, une stèle, ou simplement quelques mots ?