Ainsi, certains pays se trouvent tellement menacés qu'ils doivent avoir recours à des apports extérieurs vitaux, qui ne peuvent venir sans contrepartie, c'est-à-dire en abandonnant une part de leur souveraineté et de leur indépendance. Ceux qui échappent à ces contraintes, s'ils ne disposent pas de capacités technologiques et industrielles de production de leurs propres moyens de défense, devront se soumettre à la volonté et aux intérêts politiques des pays fournisseurs. Aussi, les superpuissances ont développé des idées belliqueuses sur des zones aux intérêts stratégiques, pour des places fortes et un approvisionnement en matières essentielles pour leurs industries et vitales pour leurs économies. Ces intentions belliqueuses visant un partage du monde avec une géopolitique mondiale qui leur serait favorable, mais contre le gré des pays ciblés, allaient éveiller des hostilités entre ces dernières. Le recours à la force devenait nécessaire. Option stratégique de la guerre froide Le développement de l'armement nucléaire avec ses capacités destructives à grande échelle entre les mains de ces deux grandes puissances les a conduits à une meilleure appréciation géostratégique avec une évaluation judicieuse des risques de destructions massives réciproques. Le jeu nucléaire incitait donc à interdire toute confrontation militaire directe. Le recours à une option de «guerre froide», sans trop de risques pour les commanditaires, s'impose ; la dissuasion nucléaire a tempéré leurs ardeurs. Cependant, un nouveau concept est nécessaire pour atteindre les buts escomptés. Le meilleur dans ce cas de figure serait celui d'une guerre extérieure par procuration qui les mettrait à l'abri de tous les risques. Ainsi est né le concept de stratégie indirecte, dans un monde bipolaire, où l'action est menée à distance. Ce concept va évoluer au besoin, selon les crises ou confits armés. La guerre froide a survécu de 1947 à 1991 sans confrontation armée directe, alors que les occasions n'ont pas manqué (pour ne citer que le blocus de Berlin 1948-1949 avec le Mur de la «honte», selon J. F. Kennedy jusqu'en 1989 et la crise de Cuba en 1962), où l'issue était au bord de l'irréparable. Il faut dire que ces situations ont eu cours surtout entre les deux superpuissances qui détenaient, chacune, le pouvoir dissuasif des armes nucléaires. La paix mondiale était entre leurs mains, menacée par un dispositif d'alerte nucléaire au 1er degré 24/24 h et ils n'étaient pas encore prêts à désarmer. – Évolution géostratégique Stratégie des deux superpuissances, après dissipation de la guerre froide : – reconfiguration de l'OTAN – intégration de nouveaux pays, anciens du Pacte de Varsovie dissous en 1991) ; – assurer la défense de l'Europe et conduire des opérations militaires hors Europe (Afghanistan-Libye) ; – élargir ses missions politiques et diplomatiques sur le monde (gestion de crises) – Europe de la défense ; – missions de sécurité extérieure des pays de l'Europe (dans les pays africains en priorité). La Russie après la dissolution du Pacte de Varsovie L'Europe voulant se renforcer économiquement par le ralliement des anciens du Pacte de Varsovie creuse encore un déséquilibre économique à la Russie. Celle-ci sera amenée à se confiner davantage sur sa partie asiatique, démunie également des ex-alliés de l'Asie centrale. Ces derniers ont servi comme plateforme au déploiement des forces américaines en Afghanistan et notamment lors de l'aventure contre Ben Laden aux confins du Pakistan. La Russie est renvoyée à la situation de «Containment» de 1947, début de la guerre froide, «endiguement» de la doctrine du président des Etats-Unis, H. S. Truman. Cette situation a activé néanmoins la carrière de Poutine : du FSB (ex-KGB) à Premier ministre en août 1999, puis à l'intérim à la fin de l'année en cours. Il sera élu à la présidence pour deux mandats successifs, en 2000 et 2004, puis à nouveau en 2012, permutant les postes avec son vice-président, Dmitri Medvedev, (par respect à la Constitution). A sa première élection, il est au-devant de la scène géopolitique mondiale pour les questions économiques et stratégiques. Il ne néglige pas la menace d'endiguement aux portes de la Russie, (Europe- Asie), s'inspirant de la doctrine de parade de A. Jdanov (3e SG du PC de l'URSS), contre celle de H. S. Truman. Prélude à une reprise de la guerre froide avec une emprise sur la paix dans le monde 1) Théâtre européen : vers une nouvelle escalade – Les Américains, préjugeant d'une menace iranienne d'attaque nucléaire, annoncent leur intention d'installer des boucliers antimissiles en Europe (probablement en Roumanie ou en Pologne). Ce qui laisse supposer que l'Iran travaille pour se doter de l'arme nucléaire. (Remake pour un procès d'intention). Abstraction faite pour Israël sur son arsenal nucléaire déjà existant avec une politique d'ambiguïté nucléaire. – Réaction des Russes par la voix du président Medvedev, menaçant de créer à son tour une base antimissiles à Kaliningrad dirigée vers l'Europe. – Chacun cherche à se retrancher derrière une posture de défense pour mieux cacher ses intentions offensives (dissuasion oblige). – 2) Théâtre Afrique du Nord-Moyen-Orient Le président W. Bush entreprend, en 2002, de reconfigurer la région arabe en GMO (Grand Moyen-Orient). Un concept vu initialement selon un remodelage du Moyen-Orient, regroupant surtout des populations musulmanes dites «non démocratiques et versées sur des actions terroristes» vivant sur des territoires riches en ressources essentielles et énergétiques. Ce concept, présenté comme un partenariat, masque l'intention de mainmise sur ce GMO et un plan d'ingérence démocratique sur la zone. – 3) La Russie s'affirme de plus en plus dans la sphère géostratégique du Moyen-Orient en se montrant solidaire avec l'Iran dans son développement nucléaire et surtout avec la Syrie dans la constance de fourniture d'équipements militaires et d'un assistanat par spécialistes. Cependant, pour diminuer la tension dans la région, elle a répondu favorablement à Israël dans sa demande d'ajournement temporaire de fourniture de missiles S-300 pour la Syrie. Ainsi commence la croisade sur cette partie du monde, avec tous les objectifs sous-jacents d'occupation, de partition, voire de morcellement. (Les pays dits du printemps arabe sont laissés en mémoire et pourront faire l'objet d'une réflexion à part). CRISE DE SYRIE De par sa position géographique stratégique dans une zone très complexe par les disparités ethniques, religieuses, culturelles, la Syrie constitue une région géopolitiquement instable, car minée par des rivalités idéologiques et politiques internes régionales et internationales intenses. Il est évident que cette région, au carrefour de l'Asie, l'Europe et l'Afrique, engendre des convoitises pour des enjeux stratégiques certains, qui ne peuvent susciter que des confrontations entre les grandes puissances, où la prééminence des armes fait loi. Ce pays est devenu la prédilection de tous les tests de scénarios dans l'art de la guerre froide. Il fait face à une situation de «désagrégement» de ses potentialités et ses structures, avec un effondrement de l'Etat et l'éventualité de voir le président El Assad renversé. Ce qui constitue en fait la volonté des Etats-Unis, avec leurs alliés européens, turcs et israéliens de voir le système politique de la Syrie plus complaisant envers leurs politiques. Cela pourrait également répondre aux souhaits des pays du Golfe et d'une communauté du Liban de voir l'éviction d'un leader arabe plus aligné à l'Iran. Cependant, une projection contraire serait mieux appréciée par la Russie. La mise en confrontation des enjeux réciproques des deux belligérants va mieux nous éclairer sur les raisons de leur engagement. Russie – Intérêt stratégique de positon de la Syrie pour un pré-positionnement des forces navales sur la façade méditerranéenne pour un accès aux mers chaudes pour la flotte de la mer Noire en Crimée ; – éviter l'endiguement dans ses frontières sud ; – préserver un allié sûr comme intermédiaire dans les relations avec les autres pays arabes et musulmans ; – profiter des privilèges multiformes que lui accorde la Syrie ; – contrer les intentions américaines dans leur avancée hégémonique vers les Balkans ; – rendre la domination mondiale des Etats-Unis impossible et remettre la Russie à sa place de puissance de l'ex-URSS. États-Unis – Agir pour freiner le recul de l'hégémonie américaine dans le monde ; – conforter leur puissance militaire dans la région du Moyen-Orient pour préserver la prééminence régionale d'Israël devant l'éveil de la conscience politique des peuples de la région et leur détermination à reprendre leurs terres spoliées ; – garder la mainmise sur les richesses énergétiques de la zone, en la reconfigurant en GMO par une planimétrie plus accessible aux changements géopolitiques et où tous les éléments socio-culturels et religieux sont mis à contribution ; – sauvegarder les points de pré-positionnement des groupements de forces pour l'étanchéité du maillage sécuritaire du monde. – assurer les capacités de déploiement et d'action des forces de l'OTAN. – Évolution de la crise La crise est née dans le prolongement des soulèvements en Tunisie et en Egypte par des manifestations populaires en mars 2011 pour des revendications politiques et sociales. La réaction a été très tôt brutale. Elle n'a pas donné d'espace à une prise en charge pour un traitement pacifique des événements. Le 21 avril, le président Bachar El Assad a levé l'état d'urgence en vigueur depuis 1963, avec autorisation de manifester pacifiquement. Le geste s'avère précédé déjà par un déploiement de l'armée dans plusieurs villes du pays et la violence a engendré des victimes parmi les manifestants. Des promesses du pouvoir pour «l'ouverture d'un dialogue national» n'ont pas empêché un dérapage plus prononcé vers une confrontation armée entre manifestants et les services d'ordre. Après juste deux mois, on dénombrait déjà 800 civils tués. La situation s'enflamme rapidement. L'Union européenne intervient en imposant des sanctions au président El Assad et à son frère, Maher, commandant de la 4e division mécanisée aux avant-postes de la répression. A partir du 10 juin, on dénombre des défections d'officiers et de soldats ralliant les manifestants. La situation prend un caractère insurrectionnel dans l'armée avec une désobéissance civile de la population. L'armée syrienne libre est créée le 7 août par des officiers déserteurs, suivie du Conseil national syrien, le 2 octobre. Bachar El Assad est lâché par les pays du Golfe, Arabie Saoudite, Bahreïn et Koweït. La crise a dégénéré en conflit armé entre les insurgés et les troupes régulières. Internationalisation du conflit : ingérence des grandes puissances et des organisations internationales Quatre structures de l'opposition se trouvent à l'étranger entre Istanbul et Paris et activent avec ces pays d'accueil. Une opposition armée constituée, sous le commandement du général dissident, Riad Assad, entend accaparer une portion du territoire dans le Nord de la Syrie (adossée à la Turquie) et s'assurer une protection internationale sous la forme d'une exclusion aérienne pour lancer des opérations de grande envergure, avec armement de pays amis. Modèle emprunté à l'insurrection libyenne (opération Harmattan). Un appel à l'action extérieure se dessine chez les dissidents. La Ligue des pays arabes a tenté par deux fois des missions de 165 observateurs pour surveiller l'application d'un plan de sortie de crise, prévoyant l'arrêt des violences et la libération des détenus. Sans succès, avec le retrait des observateurs des pays du Golfe, qui reprochent à Damas de ne pas se conformer au plan établi. La Ligue se rapproche de l'ONU en reconnaissant son incapacité à mettre fin à dix mois d'effusion de sang. Le 27 janvier 2012, Européens et pays arabes ont présenté au Conseil de sécurité de l'ONU un nouveau projet de résolution, exhortant le président Assad à remettre son pouvoir à son vice-président, pour former un nouveau gouvernement d'union nationale et organiser des élections. La Syrie a rejeté l'initiative, la qualifiant d'ingérence flagrante dans les affaires syriennes. La Russie a rappelé qu'elle ne soutiendra aucune résolution appelant au départ du Président syrien. – Récupération du conflit par les grandes puissances Les combats continuent intensément avec un nombre de morts qui augmente dans les deux camps. A la fin de 2012, la plupart des représentations diplomatiques quittent le pays, la Syrie est déchue de la Ligue des Etats arabes. Elle se trouve très peu représentée sur la scène internationale. Son sort est dorénavant entre les mains des cinq pays représentés au Conseil de sécurité de l'ONU, divisés en deux tendances d'intérêts opposés Est/Ouest. Les pays occidentaux avancent un projet de résolution condamnant la répression et menaçant Damas de mesures ciblées, auquel répondent la Russie et la Chine par un veto. De l'armement pour la rébellion est convoyé des pays occidentaux et du Golfe, intégrant même des terroristes. Quatre journalistes, deux français et deux américains, sont tués.Une guerre civile est bien ancrée dans le pays par ce concept de stratégie indirecte des grandes puissances qui restent loin derrière. La situation devient très complexe au niveau des rebelles de l'opposition qui se trouvent surclassés par les groupes terroristes (El Qaîda, Nosra), agissant pour la création d'un Etat islamique dans la région Syrie-Irak. La situation devient incontrôlable pour les commanditaires du renversement du régime. Une attaque chimique, le 21 août 2013, sur Ghouta, à l'est de Damas, allait donner l'occasion aux Etats-Unis et à leurs alliés (ce qui leur semblait une opportunité) de prendre les choses en main pour des initiatives fortes pour en finir avec le président El Assad. Des experts (OIAC) en armements chimiques sont dépêchés pour déterminer ceux qui seraient ou qu'on souhaiterait qu'ils soient les responsables de cet emploi d'armes interdites (forces loyales syriennes, entre autres). En attendant les rapports des experts qui tardent à venir, les supputations vont bon train, accusant l'un ou l'autre camp selon les intérêts. Le camp occidental et la Russie entreprennent une mobilisation de l'opinion publique internationale, qui pour faire passer, qui pour bloquer (évoquant l'absence de preuves et craignant un remake irakien de 2003) une résolution permettant une intervention extérieure massive sur la Syrie. Une intervention armée de la coalition, à l'image de l'attaque sur la Libye, engagerait la responsabilité totale des Etats-Unis, chef de file dans cette croisade qui n'a pas cessé d'armer des groupes dans un pays détruit en grande partie et dont on n'arrive pas à renverser son Président et démonter ses alliés au pouvoir. Elle est subordonnée aux avals des Parlements et congrès des puissances engagées d'une part, et du Conseil de sécurité d'autre part (qui risque d'être contourné comme en 1999 au Kossovo) face au veto de la Russie et la Chine. Dans cette course, une réponse négative de participation est donnée par le Parlement du Royaume-Uni. Les Etats-Unis ont du mal à rassembler le Congrès pour se prononcer. La France, plus entreprenante, cherchera à s'aligner sur la décision à venir du Congrès américain. Ce recours à une force d'intervention des grandes puissances avec ses alliés est considéré comme un constat d'échec. ll mettrait en porte-à-faux le concept de stratégie indirecte qui se veut interdire l'engagement direct. Or, une intervention de cette envergure exposerait directement les forces agissantes et changerait totalement la configuration des hostilités. Quand bien même en stand off (au large), elles ne seraient pas hors de portée d'une frappe aérienne ou missile sol-mer adverse. Dans un scénario pareil, il faut considérer une Syrie avec alliés (Russie, Iran, Hezballah). Sans perdre de vue que toutes les forces des grandes puissances ont une configuration nucléaire. Voici donc un cas de figure d'une situation qu'on était censé éviter qui nous revient en pleine figure dans des dérapages d'engagement des forces. Dans sa course à répondre par l'action directe sur la Syrie, le président Obama a projeté une Task Force(flotte américaine TF) à vocation nucléaire en Méditerranée orientale dans un esprit d'intimidation et de menaces de représailles (c'est à croire à un retour de la politique de la canonnière). Cependant, les forces navales russes stationnées à la base de Tartous, sur la côte ouest syrienne, sont également en configuration dissuasive. Il semble que les potentiels feux sont pré-positionnés pour un schéma de confrontation que personne ne souhaiterait voir se concrétiser. Il n'est pas à douter que l'état-major n'ait pas considéré ces éléments avant toute planification. Que pouvait-il arriver, si en connaissance de tous ces éléments le commandant de la Task Force aurait engagé ses premiers missiles à partir d'une position stand-off sur des cibles en territoire syrien, survolant sans doute un pays du champ, qui deviendrait systématiquement en situation de belligérant et susceptible d'être engagé malgré lui (cas d'Israël) ? A ce rythme, ça se traduirait par une escalade sans fin, voire un embrasement total de la région, où aucun pays ne serait épargné. Voici pourquoi le président Obama ne s'est pas empressé de requérir la réponse de son Congrès, car il avait en tête, en plus de ce qui vient d'être énoncé, plusieurs recommandations du passé : à commencer par le concept «New look» du président Eisenhower de 1953, qui combine à la fois la diplomatie et les menaces tout au plus de représailles massives, et ensuite celles des diplomates et militaires de haut rang qui ont dissuadé le président W. Bush de renoncer à une attaque sur l'Iran en 2006. Sans oublier les attentats du Drakkar et du PC américain à l'aéroport de Beyrouth le 23 octobre 1983 (bilan catastrophique). Si la guerre est parfois nécessaire, son art est entretenu par les leçons des expériences vécues. La nouvelle stratégie américaine part avec un taux d'attrition de «0» mort pour un temps minimum dans un engagement conventionnel. Ceci étant dans la gesticulation opérationnelle. Entre-temps, la mission des Nations unies a conclu dans son rapport remis le 21 août 2013 que les armes chimiques ont été utilisées sur une grande échelle au niveau de la Ghouta, à l'est de Damas, dans le cadre du conflit en Syrie, mais sans définir les utilisateurs. Dénouement partiel La rencontre Obama-Poutine au G-20 du 5 au 6 septembre 2013 à St Pétersbourg a permis de trouver un accord. Le lendemain, les Etats-Unis, par le secrétaire d'Etat Kerry, ont proposé que les Syriens mettent leurs armes chimiques sous la responsabilité des instances internationales. Les Russes et le ministre des Affaires étrangères syrien présents à Moscou ont accepté la proposition. Ban Ki-moon a accepté également en présentant la faisabilité au Conseil de sécurité. Une perche tendue pour une sortie honorable de cet imbroglio. Pendant la rédaction de mon analyse sur les raisons qui ont empêché le président Obama de mettre à exécution son intervention projetée, j'ai écouté attentivement son discours prononcé à l'Académie de West Point lors de la cérémonie de remise des diplômes le 28 mai 2014. J'ai été très conforté dans mon analyse par son discours intitulé «Barak Obama assume la fin des aventures militaires» et de répondre à la question «d'avoir manqué de fermeté en Syrie et en Ukraine». Le Président a justifié sa retenue de la non-utilisation de la force en Syrie en ces termes : «Cela aurait été une grave erreur de mettre l'armée américaine au milieu d'un conflit aux lignes de fracture de plus en plus religieuses.» Néanmoins, l'engagement de forces des Etats-Unis sur d'autres théâtres d'opérations de pays éprouvés, comme le Sahel, qui ne se sont pas totalement rétablis des stigmates de la colonisation et menacés par la famine et les rivalités internes nous laissent très sceptiques. Ils auraient beaucoup plus besoin (à mon humble avis) d'un plan spécial pour un développement économique et social. Quant à accroître l'aide à l'opposition dite modérée en Syrie, elle serait mieux à même d'intégrer sans ambages le tissu sociétal pour une démocratie participative.