Le week-end aura été plutôt équestre dans la capitale du Dahra, qui vient d'abriter les épreuves de la 11e édition de la Coupe d'Algérie du saut d'obstacles. La compétition a été ouverte uniquement aux chevaux nés en Algérie. On notera la participation de pas moins de 12 clubs, dont ceux de la Garde républicaine et de l'Ecole de police de Soumaâ, les autres étant des associations civiles comme les clubs de Blida, de Bordj El Kiffan, de Bordj El Bahri, de Zeralda, de Tiaret, de Sidi Bel Abbès, d'Oran, de Aïn Defla et de l'équipe hôte du tournoi, Farès El Mestghanemi, en sa qualité de détenteur de la Coupe d'Algérie. Les épreuves qui se sont étalées sur 3 jours, les 10, 11 et 12 décembre, étaient réparties en 3 manches, chaque manche était divisée en 2 épreuves. La difficulté s'est amplifiée avec l'introduction du chronomètre, le cavalier était astreint à des vitesses allant de 350 m/mn à 375 m/mn. Le nombre et la nature des obstacles étaient des éléments déterminants dans ces épreuves. En effet, le nombre d'obstacles varie entre 10 et 12, avec l'introduction d'un double et d'un triple obstacle. Au moment de la finalisation des engagements, on comptera pas moins de 58 cavaliers et autant de chevaux, la règle étant que l'engagement se fait en couple entre un cavalier et sa monture et ce, durant les 6 épreuves du programme. Le club de Mostaganem engagera pas moins de 9 chevaux, suivi de Bordj El Bahri avec 7 cavaliers. L'éperon oranais sera symboliquement représenté par un seul cavalier. Les cavaliers de Mostaganem étaient bien décidés à garder le majestueux trophée sur les rives du Chélif, tandis que leurs collègues de Zeralda, de Soumaâ et surtout de la Garde républicaine, venus en force, semblaient décidés à leur ravir la coupe. C'est ainsi qu'au fil du déroulement des épreuves, la prégnance de la Garde républicaine et de l'Ecole de police de Soumaâ s'amplifiera davantage. Plus disciplinés, plus aguerris et surtout plus combatifs, les cavaliers du Centre du pays allaient rapidement imposer un rythme que leurs collègues de Mostaganem ne pouvaient soutenir. Il aura fallu attendre la dernière journée pour que les frères Benharrat Fethi et Aek, ainsi que le sympathique Chellef Bouabdellah, relèvent enfin le défi. C'est pratiquement à l'arraché que Aek Benharrat remportera ses dernières épreuves avec un double sans faute. Pourtant, les cavaliers de Mostaganem disposaient incontestablement, avec Nadjah, Happy, Ghali des vallées et Image, des meilleurs chevaux du pays. Sans doute que ce sursaut tardif leur permettra de sauver l'honneur en montant sur la 3e place du podium, la seconde revenue à l'Ecole de police de Soumaâ, et la Garde républicaine s'étant octroyée, avec brio et modestie, la première place. Au classement individuel, ce sera Aït Lounis Brahim de Zéralda qui se classera premier, suivi par d'Ali Boughrab de Soumaâ. Quant à la 3e place, elle reviendra à Aït Lounis Amar de la Garde républicaine. Incontestablement, c'est la sobriété et l'humilité qui auront triomphé de l'arrogance et de la fausse fierté. Des attitudes que les cavaliers de Mostaganem devraient bannir à jamais s'ils veulent regagner la confiance de leur public et de leurs dirigeants.