Après le permis «bleu» pour les débutants, le permis «rose» pour ceux qui auraient satisfait la période probatoire de deux années, nous aurons le permis «vert», sorte de casier judiciaire à porter sur soi et sur lequel seront inscrites les infractions commises par un automobiliste contrevenant et que l'on devrait présenter à chaque contrôle. Et voilà qu'on nous sert du permis biométrique infalsifiable, qui aurait valeur internationale. Pour ce qui est de la validité de notre permis, il l'est déjà dans le cadre de la réciprocité et en se faisant délivrer un permis international auprès de nos agences de tourisme (TVA, TCA, etc.). Pourquoi un permis international si notre permis de conduire est valable ? Eh bien, c'est pour la langue ! Tous les pays ne connaissent pas l'arabe ou le français, alors forcement le permis international est un document à plusieurs volets en différentes langues pour permettre à chaque pays de définir la validité et l'équivalence du permis étranger présenté. Mais là n'est pas la question, puisqu'on nous dit que notre permis sera reconnu partout. Mais il l'est déjà ! Quant à vouloir aller vers le biométrique ( ?) alors qu'il faudrait au préalable revoir complètement le système : le programme de l'auto-école, des locaux, des circuits, des formateurs et des conditions d'examen. Alors, soyons pragmatiques et agissons progressivement en démarrant de la base. Parce que penser au permis biométrique, c'est un peu prématuré au regard de la situation actuelle. Avant cela, nous invitons les concernés à se déplacer, à titre d'exemple, au circuit de Bab El Oued, à Alger, où les candidats apprennent à conduire et passent l'examen en pleine circulation sur le circuit des barreaux rouges, sous une passerelle, jamais empruntée mais qui sert toutefois comme protection, en été contre le soleil, et en hiver contre la pluie, et les manœuvres à la cité «Legembre» entre les écoles et les containers à ordures. Nous disons «y a pas photo ! ». Et, pour être honnête, on demande aux conseillers de bannir le «tout va bien», avec une autosatisfaction béate, et de voir la réalité en face. Quant au permis à points dont on n'en voit pas la fin, une fois c'est gelé, une autre fois ce sera après la réalisation du fichier national des permis de conduire, ensuite ce sera pour bientôt. On ne sait plus où nous en sommes ; s'il vous plaît, pas d'improvisation ! Au risque de nous répéter, il suffirait de faire comme l'ont fait ceux qui nous ont précédés et relever les côtés positifs, tout en rejetant les aspects négatifs éventuels. Comme cette histoire du permis à points ressemble à un feuilleton, nous vous promettons d'y revenir en temps opportun. A titre de rappel, nous nous interrogeons sur les cent carrefours à feux rouges promis il y a plus de vingt ans, ensuite les cinq cents carrefours promis il y a de cela quelques mois, et puis nous attendons les cent cinquante circuits d'apprentissage promis, sans oublier une promesse antérieure qu'on a dû oublier, où il était question d'envoyer des ingénieurs en formation (200) pour maîtriser la signalisation, d'autant plus que nous en avons un grand besoin quand on voit les panneaux placés n'importe comment, n'importe où et par n'importe qui… Une réaction suite à la chronique précédente. Nous avons reçu une réaction d'un ami lecteur que nous publions, en précisant que l'allusion au drame de Tamanrasset n'était pas une affirmation, mais plutôt une interrogation. Dont Acte. «Je viens de lire votre article «Coup de gueule, coup de cœur», intitulé «Massacre aux poids lourds !» Effectivement, les conducteurs de ces engins sont des assassins… des criminels. Au sujet du dramatique accident de l'avion de Tam, une stèle a été érigée à l'endroit de l'événement. J'ai effectué un voyage l'automne passé dans la région. Allah yarhamhoum».