Ce projet reliera Boudouaou à Zéralda sans passer par la capitale, Alger. Prévue sur une distance de 65 kilomètres, pénétrantes et jonctions non incluses, la deuxième rocade autoroutière du sud d'Alger devrait absorber 60% du trafic de la première rocade. Ainsi, tout le flux venant des régions est du pays devrait être maîtrisé à la réception de ce projet qui lie Boudouaou à Zéralda en évitant Alger. C'est-à-dire que désormais, les automobilistes venant des régions Est pour rejoindre l'Ouest n'auront plus à emprunter l'ancienne rocade, réputée pour être l'une des plus embouteillées de la capitale. La deuxième rocade autoroutière du sud d'Alger permettra ainsi de résoudre une grande partie du casse-tête de l'accès à la capitale. C'est ce qu'explique le directeur du groupement en charge de ce projet, lors d'une rencontre consacrée à ce sujet. Selon M. Houggana, ce projet fait partie d'un « panier de solutions » initiées par le ministère des Travaux publics, destinées à désengorger la circulation routière au niveau de la capitale. Deux autres projets viendront offrir de nouvelles passerelles liant l'Est à l'Ouest en contournant la capitale. Il s'agit de la troisième rocade autoroutière qui devrait lier Tipaza à Bordj Menaïel et d'une quatrième qui reliera Khemis Miliana à Bordj Bou Arréridj. Sur le chantier de la deuxième rocade sud d'Alger, le groupement algéro-luso-espagnol qui implique les sociétés OHL (chef de file), Teixeira Duarte et l'entreprise publique Engoa, ainsi que Etrhb en tant que sous-traitant désigné, accélèrent la cadence afin de livrer le projet dans les délais. Sur le plan technique, le projet verra l'introduction, pour la première fois, de plusieurs nouveautés. Il s'agit, en premier lieu, d'après le directeur du groupement en charge de la réalisation, de lancer une technique d'éclairage à base d'énergies renouvelables (solaire et éolien). Seconde nouveauté : le corps de chaussée est fait suivant une technique universelle appelée « enrobé à module élevé » (EME), « d'une longue durée de vie évitant ainsi les entretiens répétitifs et permet une économie substantielle », explique M. Houggana. Certains ponts sont réalisés en « dalles allégées ». Les ouvrages d'art, destinés à doter le projet d'un aspect esthétique, répondent au souci « d'éviter de faire de cette construction une blessure au cœur de la Mitidja », dont l'imposant viaduc de Berrahmoun que réalise l'Entreprise publique Engoa, qui, à lui seul est un exemple de beauté, fait appel pour sa réalisation aux techniques les plus avancées, nous explique le directeur du groupement. Autre nouveauté : la deuxième rocade autoroutière du sud d'Alger est équipée également de bassins de décantation destinés à épurer les huiles versées par les véhicules sur la chaussée. « Cette technique permet d'éviter que les nappes phréatiques soient polluées par ces huiles. » Des murs antibruit sont prévus pour préserver la quiétude des riverains. Les signalisations verticale et horizontale sont conformes aux normes internationales. La signalisation horizontale utilisée permet d'économiser l'éclairage sur toute la longueur de la rocade, ne l'utilisant qu'à l'approche des agglomérations et au niveau des échangeurs. Le groupement OHL-Teixeira-Engoa s'affaire aussi à traiter les zones humides « pour éviter les remontées des eaux capables de porter préjudice à l'ouvrage ». Certains tronçons du projet ont été d'ores et déjà livrés. Des moyens humains et industriels importants, à l'instar des deux unités de fabrication d'enrobés et d'une impressionnante unité de concassage, ont été installées par OHL afin de permettre le parachèvement du projet dans les délais impartis. Ce transfert de technologies et ces lourds moyens mis en place prouvent qu'OHL mise sur le long terme et compte s'investir durablement en Algérie.