Depuis quelques mois, la préservation du patrimoine forestier, qui est estimé à 18 979 ha, et les actions de reboisement à entreprendre au niveau des forêts de la wilaya de Constantine, sont évoquées en toutes circonstances pour en souligner l'urgence. Dans ce sens, selon la direction des services agricoles, 250 MDA (millions) devraient être débloqués pour le reboisement de 2 500 ha de forêt. L'intention est louable et mérite d'être soulignée. Mais, en marge de cette opération de grande envergure, que fait-on pour mettre un terme au pillage de la forêt d'El Meridj où des riverains de la cité des Frères Brahmia avouent utiliser (faute de gaz naturel et butane qui se fait désirer en cette saison hivernale) des quantités énormes de bois issus de l'abattage clandestin ? « C'est le seul moyen que nous avons pour chauffer nos demeures en ces journées glaciales », clament-ils à qui veut les entendre. « Faute d'une alternative nous offrant l'opportunité de nous chauffer à l'aide d'une autre source d'énergie, nous continuerons à abattre les arbres de cette forêt », avouent-ils sans état d'âme, malgré les gros dégâts causés à cette magnifique forêt d'El Meridj où tant de familles constantinoises aiment à se rendre à la belle saison pour un pique-nique ou pour prendre un bol d'air loin de la pollution des agglomérations urbaines.