Plusieurs quartiers de communes de la capitale, principalement à l'ouest, ont connu ces derniers jours de fortes perturbations dans l'alimentation en eau potable. Les résidents des quartiers de Chéraga, Douéra, El Achour, Souidania, Rahmania, exaspérés par une situation qui intervient en plein Ramadhan, était contraints de s'approvisionner en bouteilles d'eau minérale, le réflexe du jerrican ayant disparu depuis longtemps. A Bordj El Kiffan, à l'est d'Alger, des habitants sont sortis dans la rue pour protester contre une coupure qui a duré plusieurs jours, sans que Seaal, chargée de la gestion de l'eau à Alger, «ne puisse les avertir ou réparer à temps la panne». La rupture d'une conduite alimentant les quartiers de Bordj El Kiffan est à l'origine de la forte perturbation. «La conduite, qui passe dans un fourreau, était enfouis sous la RN24 et les rails du tramway, d'où la difficulté rencontrée pour rétablir l'alimentation. Les travaux de réparation ont nécessité de couper l'eau sur tout le tronçon touché. On a été obligé par moment de laisser couler le flux pour que les clients puissent recevoir l'eau dans leurs robinets», précise le directeur des ressources en eau, Smaïl Amirouche, contacté par El Watan. En plus des problèmes de «casses» appréhendés par les services de l'hydraulique et de Seaal, les deux établissements ont fait face à un problème pernicieux en ce mois de Ramadhan caniculaire : la forte consommation. «Il y a eu avant le mois de Ramadhan un problème dans une installation à Fouka. Les forages tournent maintenant à plein régime et les zones de l'ouest reçoivent normalement l'eau. Le problème qui s'est posé à nous est celui de la forte demande. Le pic de consommation de 1,2 million de mètres cubes a été atteint au plus fort de la canicule, contre un million de mètres cubes habituellement. Les robinets sont tout le temps ouverts. Les réservoirs se vident par moments et les quartiers situés sur les hauteurs, comme c'est le cas à Souidania et Rahmania, ne recevaient pas d'eau toute la journée», relève M. Amirouche. Pour le DRE, la saison n'a pas connu de fortes perturbations, en raison, entre autres, de l'absence de coupures d'électricité et de la disponibilité de la ressource. «Le problème s'est posé avec l'approvisionnement et des problèmes dans certains équipements (ndlr forages, stations)», ajoute le directeur. Les sites d'accueil des relogés à Chaïbia et Rouiba sont alimentés en eau. «Les 3200 familles de la cité Chaïbia (Oued Chebel) disposent de l'eau H24. Il en est de même des résidents des deux sites de la circonscription de Rouiba. Les familles qui seront prochainement relogées disposent du réseau d'AEP. Aucun problème ne devrait être signalé», prédit-il.