La Seaal ne comunique guère lorsqu'il s'agit de coupures dues à des problèmes brusques. Plusieurs quartiers de la capitale souffrent, en ce mois de Ramadhan, des perturbations récurrentes dans l'alimentation en eau potable. Bien que l'approvisionnement soit globalement acceptable, il n'en demeure pas moins que plusieurs foyers restent privés d'eau en cette saison de grandes chaleurs. Des habitants reprochent à la Seaal de ne pas intervenir «rapidement» pour réparer les pannes. Une lenteur que les clients n'arrivent pas à comprendre, d'autant plus que la société dispose de tous les moyens pour assurer un travail efficace et rétablir l'alimentation en eau dans les meilleurs délais. En fait, dans la commune de La Casbah, une énorme fuite du précieux liquide qui a duré plus de 24 heures et une coupure d'eau de près de 10 jours ont été enregistrées dernièrement. «Les agents de la Seaal semblent étourdis par le mois de jeûne», commente un citoyen de la cité Djamaâ Lihoud. Les contre-performances de la Seaal ne se limitent pas à ce quartier populaire, mais s'étendent à bien d'autres agglomérations. C'est le cas notamment de la cité AADL dans la commune de Birtouta, où une coupure d'eau perdure depuis près d'une semaine, sans que la Seaal daigne prendre les choses en main. Aussi, on apprend que des coupures fréquentes importunent quasi fréquemment les résidants de la localité Bouchaoui 3, dans la municipalité de Chéraga. Des citoyens indiquent que le rythme des interruptions s'est accentué depuis le début de l'été et est devenu insupportable en ce mois de Ramadhan. «Ils veulent nous ramener à l'époque des jerricans. Le pire, c'est qu'ils ont choisi le mois de Ramadhan pour nous pénaliser», s'indigne un citoyen de la cité du 5 Juillet, dans la commune de Bab Ezzouar. Cette cité, indique-t-il, a connu des perturbations d'AEP qui ont duré plusieurs jours la semaine dernière. Mais la liste des défaillances est encore longue. On apprend que plusieurs autres localités souffrent du manque d'eau ces derniers jours au niveau des communes de Beni Messous, Maqaria, Zéralda, Dély Ibrahim, les Eucalyptus, Baraki, etc. Il est à préciser par ailleurs que d'autres cités, telles que les Haouchs de Birtouta, souffrent d'un sérieux problème qui perdure depuis plusieurs années. Les habitants de ces localités, a-t-on constaté, ne consomment plus l'eau du robinet dont la qualité est douteuse. «Cela fait des années que nous n'avons pas bu l'eau du robinet. Nous avons saisi les services concernés, mais rien n'a été fait pour améliorer la qualité de l'eau», regrette un citoyen (voir, El Watan du 15 juin 2011). Dans d'autres localités, ce sont les travaux de réhabilitation qui provoquent des interruptions, notamment à Cherarba ou à la cité Debichi à Mahelma. Si la Seaal prend la peine d'informer les citoyens des suspensions programmées, elle ne communique guère lorsqu'il s'agit de coupures dues à des problèmes brusques. «Le pire, c'est que la réaction de la Seaal n'est pas automatique. Je les ai contactés il y a quelques jours sur leur numéro de téléphone puis je me suis déplacé à leur agence, sans qu'ils daignent répondre à ma requête», raconte, indigné, un client de la commune de La Casbah.