Des slogans de solidarité avec le peuple Palestinien fusaient de toutes parts. «Djeich, chaâb, mâak ya Ghaza» (Le peuple et l'armée sont avec toi Ghaza), scandait le public venu en masse. La ministre de la Culture et de la Communication, Nadia Labidi, celle de la solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, et la présidente du Parti des travailleurs se sont succédé pour exprimer leur solidarité et celle du gouvernement algérien avec la Palestine. Mais l'émotion a atteint son paroxysme lorsque le représentant de l'ambassade de la Palestine est monté sur scène pour remercier l'initiative algérienne en faveur de la Palestine. «Falestine echouhada» (Palestine des martyrs), lui a répondu le public de Timgad pendant de longs et intenses moments. Après une minute de silence et l'exécution des deux hymnes nationaux, palestinien et algérien, les festivités ont commencé. Franc succès pour la soirée d'ouverture Le programme, lui, a subi un changement notable avec un récital poétique en guise d'introduction et en hommage à Ghaza, mais aussi le passage d'un artiste non annoncé, en l'occurrence Algérino. Ce dernier a ouvert le bal en chantant, pour l'occasion, la misère des Ghazaouis «avec le sourire». Puis, il a continué son show avec des titres qui ont fait son succès. Algérino a fait l'unanimité auprès du public grâce naturellement à sa musique rythmée et entraînante, mais aussi à cause de ses origines chaouies. Le fils de Khenchela a trouvé grâce auprès des Chaouis de Timgad. Les autres artistes programmés pour cette soirée se sont succédé pour enflammer à tour de rôle la scène. Tous portaient le kefieh, foulard symbolique palestinien, pour clamer haut et fort que s'ils sont présents et chantent à Timgad, leur cœur est à Ghaza. Sur scène, il y avait une troupe de Rahaba pour toucher la corde traditionnelle de l'audience, puis ont suivi Kaynasam et rimk du 113, en duo puis séparément. L'audience, visiblement fan de ces artistes d'origine algérienne, bougeait les bras en un seul bloc, un seul rythme, une seule cadence. Kenza Farah, Nadia Baroud, Massinissa, Cheb Zinou et pour clore la soirée en apothéose Kader Japonais qui, comme à son habitude, n'a pas manqué d'embraser la scène. Les gradins occupés par quelque 8000 spectateurs étaient quasiment pleins. Cette présence motivée, note-t-on, par le soutien à Ghaza est un bon signe pour le festival.