Des scènes aberrantes ne cessent d'être constatées au quotidien sur nos routes. L'incivisme et l'égoïsme prennent souvent le-dessus dans le comportement d'une catégorie d'automobilistes qui veulent rouler à leur guise, sans se soucier de la vie des autres, ni encore moins respecter leurs droits. En plein embouteillage, des conducteurs de véhicule n'ont parfois même pas la sagesse de céder le passage à une ambulance, gyrophare et sirène hurlante, prévenant à distance de l'urgence de sa mission. D'ailleurs, c'est ce qui s'était passé, il y a quelques jours, sur le tronçon du boulevard sud de la ville de Médéa, où on a pu assister à un désolant spectacle. Aucun des automobilistes n'a essayé de faire bouger d'un iota son véhicule pour laisser le passage à une ambulance. L'ambulancier a été pris dans un engrenage infernal l'immobilisant en plein milieu d'un bouchon de voitures. Il aura fallu l'intervention des agents de l'ordre pour le faire sortir difficilement, après une énorme perte de temps pour évacuer le malade qu'il transportait vers les services d'urgence de l'hôpital Mohamed Boudiaf de Médéa. C'est malheureux de voir des choses pareilles dans une ville en pleine mutation. Médéa connaît aujourd'hui une énorme extension de son périmètre urbain et une multiplication de la densité de sa population. L'on entend tout le monde se plaindre du manque de civisme et de l'inconscience qui ont atteint des seuils alarmants, mais lorsqu'il s'agit d'appliquer les bons principes, tout le monde se montre indifférent... Pourtant, il y a un code de la route qui réglemente la circulation et le stationnement en ville pour tous les usagers à l'exception des véhicules de secours, tels que les sapeurs-pompiers, les services d'aide médicale d'urgence, les ambulances et la police qui sont autorisés à emprunter la voie dans différents sens en cas d'urgence. Le cas en question n'est pas le seul phénomène désolant qu'on observe quotidiennement sur les différents axes routiers du centre urbain. Des conducteurs, sans vergogne, se garent en deuxième position et se permettent d'aller acheter au kiosque d'en face un paquet de cigarettes ou autre chose sans soucier de l'embarras causé sur la voie publique. D'autres conducteurs entament au milieu de la chaussée une discussion avec le copain venant dans le sens inverse, ignorant les coups de klaxon des autres automobilistes. D'autres se chamaillent pour une priorité en pleine route bloquant ainsi la fluidité de la circulation. L'ampleur de ces actes irresponsables accentue davantage l'encombrement des voies d'accès à la ville. Mais l'espoir d'une amélioration de la circulation à Médéa repose beaucoup sur le prochain plan de circulation, dont le lancement de la première tranche de l'étude sera entamé au début de l'année 2010.