De plus en plus de morts, de blessés et de handicapés à vie. Les statistiques font état de chiffres effarants et d'accidents meurtriers en nette progression au fil du temps. Même si les facteurs principaux sont connus et maintes fois relevés et dénoncés, rien n'y fait. Ni la sensibilisation ni la répression n'ont pu mettre un frein à la conduite criminelle des chauffards et au massacre sur les routes. On ne peut qu'être consternés face à l'indifférence dont font preuve les automobilistes qui oublient les images de sang, de morts et de véhicules réduits en amas de ferraille aussitôt qu'ils tournent le dos. Ils sont nombreux à penser qu'il n'y a pas plus facile que de prendre le volant et de se lancer sur la route, sans se soucier des règles imposées par le code. Celui de la route comme celui de conduite. C'est à qui roulera plus vite et devancera tous les autres, quitte à slalomer et à mettre en danger la vie de ses congénères. L'anarchie règne aussi bien sur les routes que sur les autoroutes. Le parc roulant a connu une augmentation jamais enregistrée auparavant, la nervosité et l'agressivité sont des caractéristiques indissociables dans le comportement des chauffeurs. Chaque jour, on déplore des victimes d'accidents dus à la vitesse et aux dépassements dangereux. Le facteur humain est en premier lieu responsable de l'hécatombe. Sur 10 accidents de la circulation, 9 sont provoqués par une conduite dangereuse. Jusqu'à quand restera-t-on impuissants face à cette situation ? La mise en œuvre du nouveau code de la route pourra-t-elle inciter les conducteurs au bon sens et au respect de la vie ? Qu'en est-il des auto-écoles où l'obtention du permis de conduire est assujettie à la remise d'une somme d'argent sans le passage par le circuit obligatoire : cours de code et de conduite et examen ? Le problème est connu de tous, mais aucune autorité n'a pu y mettre un terme. Sur le facteur humain vient souvent se greffer l'état des routes dont la défectuosité est visible sans que les autorités concernées jugent nécessaire d'intervenir. La tragédie est quotidienne, les fous du volant sèment la mort chaque jour. Les pouvoirs publics et la société civile sont interpellés, parce qu'il est inconcevable de continuer à parler d'accidents qui endeuillent des familles, sans l'espoir d'entrevoir la fin de l'hécatombe. R. M.