Les opérations de transplantation rénale, suspendues depuis presque deux mois, devront reprendre incessamment, a-t-on appris auprès du chirurgien en chef de la clinique Boucherit de Constantine. Le professeur Bendjaballah, responsable en chef des opérations a confirmé la reprise des opérations à présent que l'administration de la clinique rénale a réceptionné le sérum antilymphocytaire, produit essentiel dans ce genre d'opération, puisqu'il évite tout risque de rejet de la greffe. Commandé auprès de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH,) ce sérum semble avoir mis beaucoup de temps pour être réceptionné par les responsables de la clinique, compromettant une nouvelle fois, les opérations de transplantation. C'est, en effet, toute l'activité chirurgicale de la clinique Boucherit qui a été sérieusement perturbée, depuis plus de 45 jours, avec en toile de fond le report de toutes les interventions initialement planifiées suscitant, partant, la crainte des patients en attente, de voir les opérations reportées à une date indéterminée. Après un statu quo qui aura duré plusieurs semaines, une greffe rénale devait normalement avoir lieu, dimanche dernier, avons-nous appris, mais « le dernier examen sanguin du patient programmé s'est avéré positif, alors qu'il devait être négatif ». Selon le professeur Bendjaballah, il s'agit d'un « examen spécifique obligatoire, et on ne peut opérer que si celui-ci est négatif. » La greffe rénale dont devait bénéficier ce patient n'est donc que provisoirement reportée. Cela étant, en attendant une reprise effective et permanente des opérations, qui n'est plus à présent tributaire du manque de produit, il est important de souligner que la clinique rénale de Constantine n'est pas à sa première interruption en matière de transplantation rénale, puisqu'elle a connu de novembre 2003 à novembre 2004 une interruption totale qui a suscité interrogations et inquiétudes de la part des malades dialysés. Cette suspension inexpliquée avait, pour rappel, incité en mai 2004, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à dépêcher une commission d'enquête sur les lieux afin de déterminer les raisons réelles de ce blocage. Entendu par les émissaires de Redjimi, le Professeur Bendjaballah, responsable en chef des opérations de transplantation au niveau de la clinique rénale, avait alors été convié à reprendre les opérations. Or pour cela, il fallait avant tout que la clinique Boucherit réceptionne le matériel réclamé plusieurs mois auparavant au ministère. Mais à peine amorcée, la reprise de la greffe rénale enregistre encore des couacs avec la pénurie du fameux sérum antilymphocytaire, chose qui n'atténue en rien les appréhensions des malades qui redoutent constamment une « énième » suspension de la greffe rénale.