Certains médecins vont contre vents et marées pour saboter l'initiative relative à la reprise des opérations. La reprise des opérations de la greffe rénale devant être reconduite ce dimanche, soit hier, a été une nouvelle fois reportée à une date ultérieure, suite à des différends ayant ressurgi entre les médecins spécialistes chargés des transplantations. Ceci se passe au moment où toutes les conditions nécessaires sont réunies, ont indiqué des sources crédibles. Les mêmes sources ont précisé que les différends consistent en la direction et la gestion des opérations, où chaque médecin croit qu'il est de son ressort et dans ses compétences d'exercer l'opération. Il va sans dire que la situation met sans aucun doute la vie des malades souffrant d'insuffisance rénale dans une impasse alors que leurs jours sont comptés. On indique également que certains médecins vont contre vents et marés pour saboter l'initiative relative à la reprise des opérations. Le directeur de la clinique rénale a indiqué, ajoutent nos sources, que les opérations vont reprendre au plus tard la semaine prochaine, et qu'il s'agit uniquement de mettre en oeuvre les derniers préparatifs. Une réunion devait être organisée par le staff médical avant dimanche pour discuter du déroulement des opérations, ont souligné les mêmes sources. Cinq opérations sont normalement programmées, devant être effectuées avant la période des grandes vacances d'été. Ceci est une décision indispensable, afin, nous dit-on, de préserver la validité des produits pharmaceutiques (médicaments nécessaires et indispensables pour les opérations). Il y a lieu de rappeler que cinq opérations de greffe rénale ont été effectuées au courant de l'année 2005 et ce, en dépit des problèmes existants. Par ailleurs, dans une lettre adressée au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M.Amar Tou et signée par le professeur A.Dahdouh, les chirurgiens urologues, les néphrologues et les réanimateurs anesthésistes de l'EHS Daksi de Constantine, réclament, à l'unanimité, la délivrance d'un agrément pour le démarrage du programme qui consiste en la réalisation des cinq opérations. On pouvait lire dans cette lettre, dont une copie a été confiée à notre rédaction, «soucieux d'assurer la réalisation régulière et permanente des greffes rénales, les chirurgiens urologues, les néphrologues et les réanimateurs anesthésistes de l'EHS Daksi de Constantine, ont l'honneur de venir respectueusement solliciter votre haute bienveillance de bien vouloir nous délivrer l'agrément pour le démarrage de ce programme». Les auteurs de ce communiqué «s'engagent à prendre en charge les malades nécessitant ce genre d'intervention et faire de la transplantation rénale une activité courante et régulière de la clinique d'uro-néphrologie Daksi». Ceux-là mêmes disent «Nous sommes mobilisés pour la réalisation de ce programme dès que l'agrément nous aura été délivré, nous n'épargnerons aucun effort pour mériter votre confiance». Cette demande d'agrément pour la greffe rénale, portant la référence 26/URO/06, vise à discréditer le professeur Bendjaballah qui a conduit toutes les opérations de la greffe rénale jusque-là et qui détient le monopole. Malgré ses compétences son expérience et les performances prouvées, on reproche à ce professeur le fait de vouloir bloquer les opérations, chose qui semble incohérente, vu que le professeur Bendjaballah, selon certaines sources et indiscrétions, s'est battu contre des forces occultes, pour que les transplantations rénales deviennent courantes.