La vidéo de 10 minutes montre quatre hommes, agrippés à la coque d'un bateau retourné, essuyer des tirs d'armes à feu depuis des navires de pêche hauturière. Ils mourront l'un après l'autre, exécutés sommairement en pleine mer. La vidéo, découverte sur un téléphone portable abandonné dans un taxi fidjien, a été diffusée sous le titre : «Tirs contre l'équipage fidjien d'un bateau de pêche, en dehors des eaux fidjiennes». Rien ne permet cependant de dater ou de localiser les faits et les autorités fidjiennes ont affirmé, mercredi, que les victimes n'étaient pas originaires du petit archipel du Pacifique. «Je ne peux pas vous dire comment nous avons vérifié l'information, mais je peux confirmer qu'il ne s'agit pas de citoyens fidjiens», a déclaré le chef de la Marine fidjienne, John Fox, cité par le Fiji Times. La police locale a demandé l'assistance d'Interpol et des polices des pays voisins. Les îles Fidji abritent une importante flotte de thoniers dont les équipages viennent de toute l'Asie. Selon des interprètes recrutés par la chaîne néo-zélandaise TVNZ, les langues entendues sur la vidéo incluent le mandarin, le thaï et le vietnamien, et une inscription repérée sur un des navires suggère qu'il est immatriculé à Taïwan. Pour le président de l'Association des thoniers de Fidji, Graham Southwick, les victimes sont des pirates somaliens mis en déroute par leurs cibles. «Nous avons vérifié auprès des propriétaires de bateaux taïwanais (qui opèrent depuis Fidji) et ils nous ont dit : ‘‘Oh oui, nous connaissons cette histoire, c'est arrivé il y a un an, un an et demi, les types dans l'eau sur qui on tire, ce sont des pirates somaliens''», a-t-il affirmé à TVNZ.