L'un des deux immeubles est mitoyen avec leur habitation. Le risque d'écroulement est évident, sans parler des nuisances sonores, des chutes de pierre et de l'épais nuage de poussière provoqué par le travail des ouvriers. Inutile de préciser qu'aucune notification ne leur a été livrée pour les informer de l'entreprise de démolition de l'immeuble voisin. C'est lorsque celle-ci a commencé, au premier jour du Ramadhan, que les familles l'ont appris. Pour l'heure, aucune de leur demande n'a abouti. «Instance après instance, après instance… On a écrit à la daïra, à la wilaya, à l'Etat, au P/APC. Rien ne se passe depuis deux mois, et ça ne semble pas près de s'arranger», déplore l'un des habitants. Derrière, plusieurs autres familles occupent une bâtisse tout aussi précaire. Par endroits, le plafond menace de s'effondrer, les murs porteurs se désagrègent. Quelques rafistolages par-ci et par-là, de simples planches de bois, on tente de combler les trous. Parmi les locataires, une famille demande à être relogée depuis 2008. Le mari est handicapé mental et sa femme est diabétique. Pour autant, leur situation empire chaque mois un peu plus.