Bachir Boumaza n'est plus. L'ancien président du Sénat tire sa révérence à l'âge de 82 ans. Il décède en Suisse, le 6 novembre 2009, des suites d'une longue maladie. Sa mort a affligé beaucoup de monde, notamment au sein de la famille révolutionnaire. Né le 26 novembre 1927 à Kherrata, dans la wilaya de Sétif, Bachir Boumaza a été un fervent militant de la cause nationale. Le défunt, qui a rejoint les rangs du mouvement national dès son jeune âge, a été notamment responsable au sein de la Fédération de France du FLN. Très proche de Messali Hadj, B. Boumaza a toujours cohabité avec les défenseurs de l'arabo-islamisme avant et après l'indépendance. Durant son parcours de militant de la cause nationale, il a été permanent du MTLD à Lyon, avant de rallier le FLN durant la Révolution et constituer des comités de soutien aux détenus. En décembre 1958, il est arrêté et incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne, en France), d'où il s'est s'évadé en octobre 1961. Après son évasion, il se réfugie en Allemagne. Au lendemain de l'indépendance, il a assumé plusieurs postes de responsabilité, notamment ceux de ministre du Travail et des Affaires sociales, dans le premier gouvernement de la République algérienne en 1962, ministre de l'Economie nationale en 1963, ministre de l'Industrie et de l'Energie de 1964 à 1965 et ministre de l'Information de 1965 à 1966. Bachir Boumaza a été aussi président fondateur de l'association du 8 Mai 1945, lui le natif de Kherrata. Il a occupé le poste de responsabilité de président du Conseil de la nation de janvier 1998 à avril 2001. Un poste duquel il a été délogé par le président Bouteflika. Non sans que le défunt Boumaza ne conteste la procédure suivie pour mettre fin à ses fonctions. Depuis ce malheureux épisode de son parcours, marqué par des hauts et des bas, feu Boumaza s'est retiré définitivement de la scène politique, partageant sa vie entre Alger et Lausanne, et ce, jusqu'à sa mort.