L'accord d'association régissant les relations entre l'Union européenne et l'Algérie a été paraphé le 19 décembre 2001, signé le 22 avril 2002 lors du sommet euro-méditerranéen de Valence en Espagne et mis en oeuvre le 1er septembre 2005. A terme, et à la faveur du processus progressif de démantèlement des barrières douanières inclus dans cet accord, celui-ci devrait aboutir à la mise en place d'une zone de libre-échange, en 2017. Neuf ans après de la mise en œuvre, faute d'une étude d'impact antérieurs, les répercussions sur l'économie nationale ont été beaucoup plus négatives que positives. Toutefois, et en cas de difficultés graves, l'accord permet que le calendrier soit révisé d'un commun accord. C'est dans cette logique qu'une révision de cet accord est prévue pour 2010. Le patron de Cevital, Issad Rebrab, insistera sur la nécessité de se préparer dès maintenant pour la révision de cet accord, d'autant que l'Algérie est passée du statut d'importateur à celui d'exportateur sur certains segments de production. Le patron du groupe Cevital a, dans ce sens, demandé à ce que les opérateurs économiques soient associés aux négociations dans le cadre de cette révision. Intervenant, mercredi dernier, lors de l'installation officielle de la commission technique de suivi et d'évaluation de la mise en oeuvre de la convention liant l'Algérie à la zone arabe de libre-échange (Zale) ainsi que l'accord d'association avec l'Union européenne, M. Rebrab a fait part au ministre du Commerce des nombreuses remarques ayant trait aux entraves sur les exportations, aux requêtes concernant l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange, mais il a surtout demandé à être associé, en tant que chef d'entreprise, dans la révision de l'accord d'association, dont la mise en œuvre s'est faite, selon un bon nombre d'experts, en faveur de l'Union européenne. A travers cette association, les opérateurs économique veulent être associés, en tant que premiers concernés, de manière à tirer profit des avantages de l'accord d'association conclu avec l'Union européenne, et de remédier à la situation de déséquilibre générée par ledit accord. Le patron de Cevital indiquera que la donne économique a tellement muée depuis la signature de l'accord. L'Algérie a cessé d'être un pays exclusivement importateur dans certains produits. Actuellement, elle exporte, alors que l'Europe est devenue concernant les mêmes produits, importatrice. En effet, nul ne peut nier à l'heure actuelle que les déséquilibres dans les concessions accordées entre les deux parties laissent apparaître un avantage flagrant pour l'Union européenne. Plusieurs produits destinés à l'exportation vers l'Algérie ont été exonérés totalement des droits de taxation, sans que l'Algérie n'ait la même possibilité et ne bénéficie d'une mesure réciproque. Ce qui a causé d'importants déséquilibres à l'économie algérienne, notamment dans la balance commerciale, dont la facture d'importation a atteint le seuil des 40 milliards de dollars, contre 2 milliards de dollars d'exportations. H M