Le naufrage du bateau togolais à l'entrée du port de Ténès montre à quel point ce genre de catastrophe reste soumis à une gestion chaotique de la part des services concernés. D'ailleurs, pour tenter de circonscrire la nappe de mazout qui s'est dégagée du réservoir du navire, les gestionnaires ont dû faire appel aux moyens dont disposent les unités pétrochimiques de la zone industrielle d'Arzew. C'est le cas par exemple pour le barrage flottant qui est actuellement utilisé pour « encercler » la marée noire à proximité de la passe du port en question. Selon les mêmes sources, cet outil économique important manque cruellement d'équipements et de matériel de sauvetage et de lutte contre les déversements d'hydrocarbures et autres matières dangereuses lors des accidents maritimes, comme c'est le cas pour le bateau togolais. Aux dernières nouvelles, la nappe de mazout est toujours entourée par le barrage flottant au niveau du périmètre d'accès au port. A en croire le chargé de communication de la Protection civile, les risques de pollution sont écartés pour le moment. Cependant, pour la population, les riverains et les défenseurs de l'environnement, le danger n'est pas pour autant éloigné puisque la nappe de mazout commence à gagner la côte car elle est favorisée par un vent violent et une mer très agitée, comme signalé dans le dernier bulletin météo. Ce qui est valable pour la fuite de mazout, l'est aussi pour l'épave à moitié immergée qui risque de sombrer à tout moment, entraînant ainsi un danger réel pour les mouvements de navires à l'entrée du quai.