Ainsi, des espaces non conformes à la règlementation, gérés par un personnel non qualifié, voient le jour à travers toutes les communes d'Oran. «C'est la DAS (Direction de l'action sociale) qui est chargée du contrôle des crèches et des garderies d'enfants. Pour le moment, nous avons 258 établissements qui activent légalement», explique une responsable de cette direction étatique. Cette dernière nous a éclairé également sur le dossier que doit confectionner le gérant de ce genre d'établissement, la composante de la commission chargée de donner l'avis d'octroi de l'agrément qui est délivré par le wali, les normes des espaces où un F3 est l'espace minimum exigé pour 15 à 20 enfants de 3 à 5 ans ainsi que le nombre du personnel qualifié, qui doit varier entre 5 à 6 personnes (éducateurs, femmes de ménage, médecins…). Concernant l'ouverture de plusieurs crèches dans la commune d'Oued Tlélat, notre interlocutrice est formelle : «A Oued Tlélat, nous avons une seule crèche légale. Pour le reste, la loi est claire : les crèches n'ayant pas d'agréments doivent fermer». Quant aux sanctions à l'encontre des crèches illégales, elle nous expliquera : «Depuis presque dix ans, aucune fermeture n'a été ordonnée pour cause d'insuffisance. Seules des mises en demeure ont suffi. Il existe un projet pour un programme pédagogique unifié mais, pour le moment, c'est l'initiative de chaque gérant qui prime». En vérité, le peu de moyens et de personnel rendent la tâche du contrôle des 258 crèches très difficile. Pour les prix, ils varient entre 1500 DA pour les associations et 13 000 DA chez certains privés en fonction du service proposé. Toutefois, il faut noter que les crèches communales ne sont pas soumises au contrôle de la DAS… Mystère !