Cette montagne, qui alimente en eau potable des dizaines de milliers de gens et qui abrite des milliers d'espèces animales et végétales, doit être protégée. La montagne est un lieu que l'on doit, à tout prix, non seulement préserver mais aussi développer. À l'occasion de la Journée internationale de la montagne, célébrée le 11 décembre dernier, au niveau de la station de Tikjda, plusieurs manifestations ont eu lieu, afin de rappeler la valeur, ainsi que l'urgence de promouvoir les zones de montagne. Faut-il noter aussi que cette célébration est tombée à point nommé avec la Conférence mondiale sur le climat, à Copenhague (Danemark). Le massif du Djurdjura fait face lui aussi à cette déchéance climatique qui menace tous les pays du monde. Et, pour cette raison, cette montagne qui alimente en eau potable des dizaines de milliers de gens, et qui abrite des milliers d'espèces animales et végétales, doit être protégée. Le Comité olympique algérien (COA), la Fédération algérienne du ski et des sports de montagne (Fassm), responsables locaux de la wilaya de Bouira et les associations sportives, ainsi que des clubs de ski locaux, ont tous participé à la célébration de cette journée. Les services du Parc national de Djurdjura (PND), à cette occasion, avaient élaboré un programme de plantation d'une centaine d'arbres. La direction du PND avait ainsi cédé, symboliquement, une parcelle de terrain au profit du COA, où le Pr Rachid Hanifi, nouveau président de cette instance, eut l'honneur d'y planter le premier arbre. Comme il a planté un olivier au niveau du site de Mimouna, situé aux tréfonds du relief de Haïzer. Une opération de nettoyage, effectuée par les jeunes sportifs, a touché tout le périmètre de la station de Tikjda. « On a voulu en faire une journée symbole de liaison entre le sport, l'environnement et le tourisme. J'ai tenu personnellement à assister à ce que cette manifestation soit l'une des activités premières du comité olympique. Parce que le COA ne devrait pas être une instance réservée uniquement à l'élite. Il y a énormément de travail qui nous attend, qui attend l'olympisme d'une façon générale », a affirmé le Pr Rachid Hanifi, président du COA. Tout en mettant l'accent sur le fait que « les valeurs de l'olympisme font que le sport puisse participer à améliorer les conditions de vie en général, de rendre agréable tout ce qui tourne autour de l'individu et de l'environnement ». Pour la Fédération algérienne de ski et des sports de montagne (Fassm), l'important est de promouvoir la montagne par des activités à caractère économique, culturel et sportif. « À cette occasion on a fait plusieurs chantiers, notamment le nettoyage, la plantation, un autre chantier concerne également le balisage d'un sentier pédestre pour permettre aux gens de se déplacer sans se perdre. La montagne est un milieu difficile, tous les secteurs doivent s'impliquer pour œuvrer à son développement. En ce qui concerne la station climatique de Tikjda ce sont les secteurs des forêts, environnement, jeunesse et des sports, tourisme ainsi le secteur de l'hydraulique. C'est l'objectif qu'on voulait donner à cette journée », a souligné Meziane Hamdane, président de la Fassm. La question du réchauffement climatique semble plus que jamais importante, du fait qu'au niveau des montagnes du Djurdjura, la neige a mis beaucoup de retard pour tomber. « À cette période (mi-décembre), il y a quelques années, nous ne pouvions pas faire des randonnées qu'on a faites aujourd'hui, parce qu'il y aurait eu beaucoup de neige », ajoute le responsable de la Fassm. Pour bien exploiter les différentes potentialités de la région le président de la Fassm propose de monter encore plus haut pour skier. « Avec le changement climatique, il y a moins de neige et quand elle tombe c'est au plus haut des montagnes. Ce que j'ai proposé à cet effet, c'est de créer de nouveaux équipements nous permettant d'exploiter les zones les plus hautes, dans des endroits dépourvus de végétation, et ce, pour participer à la protection de la nature », a-t-il conclu. Devant cette situation où le climat est en mauvaise santé, l'urgence est de taille afin de préserver la montagne et aussi l'environnement pour que la génération de demain trouve un milieu où il fera bon de vivre.