Sommés de verser un supplément de 200 000 DA, des bénéficiaires de logements socio-participatifs (LSP), situés au quartier El Hidab, dans la périphérie nord-est de Sétif, montent au créneau pour dénoncer la décision de l'entrepreneur. Se basant sur l'article 6 du contrat, stipulant que suite à l'augmentation des prix des matériaux de construction l'entreprise est en droit de majorer de 10% les prix du logement, l'entrepreneur somme, à travers la correspondance du 10 décembre 2009, les attributaires de s'acquitter sous huitaine du montant précité. Dans le cas contraire, l'entreprise résiliera le contrat à la charge de l'acquéreur. La démarche de l'entrepreneur est catégoriquement rejetée par les attributaires, lesquels n'ont pas manqué d'alerter les autorités locales initiatrices de cet important programme du LSP ayant, faut-il le rappeler, redonné de l'espoir à une importante frange de la couche moyenne de la population en quête d'un toit. Suite à cela, un groupe d'attributaires, qui va plus loin, déclare : « Nous sommes désolés, mais nous n'allons pas répondre positivement à la demande de l'entrepreneur en charge d'un projet initié et subventionné par les pouvoirs publics, auxquels d'ailleurs nous rendons un vibrant hommage. Il faut reconnaître qu'à travers cette formule, ils ont fait le bonheur de centaines de familles qui retrouvent la dignité après une longue période de galère. » En outre, ils préciseront ceci : « Les instructions des autorités, et à leur tête le wali, qui a de tout temps refusé la moindre majoration, sont, qu'on le veuille ou non, claires, nettes et précises. Il est hors de question d'injecter le moindre sou. Les gens oublient que 200 000 DA représentent une fortune pour un bon nombre d'entre nous, déjà ruinés par la sous-location et les remboursements de prêts de logement que nous n'occupons toujours pas. » Nos interlocuteurs attendent une décision du wali, qui est à présent mis au parfum. Notons, à toutes fins utiles, que le problème exposé n'est pas un cas isolé, de nombreux entrepreneurs n'ayant pas saisi leurs clients par écrit, ont eux aussi exigé et obtenu une importante rallonge. Cette manière de faire de certains entrepreneurs, qui ne soucient guère de la situation financière de ces demandeurs de logements est, nous dit-on, l'une des principales causes du non-lancement des 15 000 nouveaux logements socio-participatifs, une formule ayant fait ses preuves à Sétif.