«Une solution à deux Etats suppose une reconnaissance mutuelle et la volonté d'une coexistence pacifique. C'est pourquoi la Suède va reconnaître l'Etat de Palestine», a déclaré M. Löfven dans son discours de politique générale. Cela doit se faire dans le respect «des exigences légitimes à la fois des Palestiniens et des Israéliens quant à leur autodétermination et leur sécurité», a-t-il précisé. D'après l'Autorité palestinienne, ils seraient 134 pays à avoir reconnu l'Etat de Palestine, dont sept membres de l'Union européenne : la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre. Le nouveau gouvernement suédois formé vendredi, qui allie sociaux-démocrates et Verts, est plus favorable à la cause palestinienne que le précédent, qui suivait la ligne des grands pays d'Europe de l'Ouest sur la question. La reconnaissance de l'Etat palestinien et le soutien «actif au travail de réconciliation» sont cités dans le programme de gouvernement du parti social-démocrate, qui souhaite également que «les crimes de guerre d'Israël soient examinés et l'occupation de Ghaza levée». Les Etats-Unis — qui sont le soutien inconditionnel d'Israël — ont pour leur part prévenu que toute «reconnaissance internationale d'un Etat palestinien» était «prématurée».