Les habitants des 250 logements de la cité Saraidi de Mellakou, localité située à 15 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, blasés par les dures conditions de vie qu'ils endurent depuis plus de 14 ans, viennent d'adresser une lettre au président de la République, la énième du genre, disent-ils, pour atténuer leur souffrance. Des conditions de vie difficiles liées à une urbanisation sauvage dépourvue de toute viabilisation, voilà ce qui suscite leur courroux et surtout leur incompréhension. « Nos enfants ont grandi dans le noir. Pour étudier, ils continuent, comme au bon vieux temps, de s'éclairer à la bougie. Pour faire nos besoins, on a toujours recours aux fosses septiques avec tout ce que cette situation peut générer comme maladies. Dehors, c'est le néant ! Pas de trottoirs, pas d'éclairage public, pas de routes bitumées... », clament-ils. Nul besoin, dans ces conditions, de décrire le calvaire enduré à chaque fois qu'une personne tombe malade. Le P/APC, qui serait à son troisième mandat, se mure dans un laxisme outrageant bien que le développement de la commune n'est pas de son seul ressort. Mais des problèmes liés, notamment, au ramassage scolaire, bien que non évoqués, auraient dû trouver réponse. D'autre part, les quelque 300 habitants du douar Ouled Hsine de la commune de Sebaine tentent, à leur tour, d'alerter les pouvoirs publics locaux sur la situation tout aussi lamentable dans laquelle ils évoluent. Une contrée qui garde espoir malgré ses nombreux problèmes qui n'ont fait qu'isoler ses populations et les éloigner davantage du progrès si relatif que la région a connu. Les enfants de Ouled Hsine empruntent, chaque jour, une route de plus de 5 km pour rejoindre l'école. L'absence du transport scolaire et les veillées de révision à la bougie, faute d'électricité, ne les encouragent pas à poursuivre leurs études. Qui mettra fin à leur calvaire ?