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La communauté internationale cherche à réduire la cause palestinienne à une cause humanitaire
Amjad Shihab, enseignant en sciences politiques à l'université Al Qods (Al Qods occupée)
Publié dans El Watan le 25 - 12 - 2009

L'Autorité palestinienne est au bord de l'effondrement. Ce qui la fait tenir, c'est l'aide internationale. Cet argent permet de financer 175 000 salariés, dont une partie importante d'emplois fictifs.
Hamas a réitéré son refus de relâcher le soldat israélien Gilad Shalit, détenu depuis juin 2006 dans la bande de Ghaza, sans la libération, au préalable, de tous les prisonniers palestiniens en Israël. Est-ce que le Hamas a les moyens de sa politique ?
Après avoir échoué à faire lever le blocus dans la bande de Ghaza, le Hamas sait que la libération des prisonniers palestiniens est une carte importante qui peut lui redonner popularité et légitimité. Mais l'enjeu ne réside pas tant sur le nombre de prisonniers que sur ce qu'ils sont : si le Hamas parvient à libérer ses hauts responsables militaires à l'origine d'attentats en Israël, le mouvement sortira réellement victorieux de ces négociations. En particulier face au Fatah, qui se trouvera un peu plus marginalisé, impuissant qu'il est aujourd'hui à négocier la libération des prisonniers comme il l'a été pour obtenir le gel des constructions des colonies. Dans cette partie, Israël qui, on le comprend, n'a pas intérêt à donner le beau rôle au Hamas, essaie de gagner du temps et cherche une autre façon de récupérer le soldat Shalit.
La Ligue arabe a appelé, mi-décembre, la communauté internationale à s'impliquer dans la création d'un Etat indépendant. Mais alors que l'Egypte est elle-même en train de construire un mur à la frontière avec Ghaza, comment les pays arabes, représentés par un porte-parole égyptien, peuvent-ils être crédibles ?
C'est la contradiction de la politique arabe. Les régimes arabes essaient de montrer qu'ils ne sont pas passifs, mais sur le terrain, l'Egypte est prête à sacrifier tous les Palestiniens de la bande de Ghaza au nom des bonnes relations avec Israël. L'enjeu est politique : l'Egypte ne peut pas laisser le Hamas, que tout le monde sait financé par l'Iran (l'autre acteur régional majeur), prendre de l'importance. Mais je dirai que la communauté internationale dans son ensemble cherche à ce que la cause palestinienne ne devienne plus qu'une cause humanitaire. On se dirige vers l'annexion d'une partie des territoires de Cisjordanie par la Jordanie et d'une partie des territoires de la bande de Ghaza par l'Egypte. Autrement dit, on revient à la case départ, la situation d'avant 1967.
La Commission européenne va accorder, en 2010, une aide initiale de 158,5 millions d'euros à la Palestine dans le cadre du plan d'action de la Politique européenne de voisinage. Une somme qui vient s'ajouter aux 495 millions d'euros déjà versés. Mais où va l'aide ?
L'Autorité palestinienne est au bord de l'effondrement. Ce qui la fait tenir, c'est l'aide internationale. Cet argent permet de financer 175 000 salariés, dont une partie importante d'emplois fictifs. La justice palestinienne n'a d'ailleurs jamais tranchéur ces affaires de corruption. Car tout le monde sait que si l'Autorité palestinienne s'effondre, le Fatah s'effondrera avec. Il est temps que la communauté internationale prenne au sérieux la situation qui tourne en faveur des islamistes. On croit que l'aide internationale va à l'économie palestinienne, mais cette économie n'existe plus réellement, elle est vraiment marginale. Seule une petite minorité profite de ces aides.
Le Conseil central de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a décidé que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, soit maintenu au pouvoir jusqu'à la tenue des élections législatives et présidentielle. Mais le Hamas ne veut pas d'Abbas, ni d'élections, ni de réconciliation… Alors, qu'est-ce que ce maintien peut réellement changer ?
Je crois qu'il faut dissoudre l'Autorité, qui est devenue l'incarnation de l'occupation israélienne (un peu comme Vichy pour la France des années 1940). C'est un obstacle à la création d'un Etat palestinien souverain. Cette dissolution serait la solution la plus convenable à la crise. Cela obligerait Israël à prendre ses responsabilités par rapport aux conventions de La Haye et de Genève. Parce qu'aujourd'hui… qui gère l'administration de plus de 3 millions de citoyens palestiniens des territoires occupés ?
Alors que les Américains semblent laisser tomber, une fois de plus, les Palestiniens, et que l'Union européenne met la pression sur Abbas pour qu'il négocie, quelle est la stratégie de l'Autorité palestinienne ?
Qu'est-ce qu'on remarque ? D'abord, que depuis dix-huit ans, ce sont toujours les mêmes qui négocient… et qui échouent. Alors posons-nous la question : pourquoi ? Ensuite, ces négociateurs ne sont plus crédibles au sein de la société palestinienne. Mahmoud Abbas a, à nouveau, été maintenu dans son statut jusqu'aux prochaines élections, tout le monde sait qu'il n'y aura pas prochainement d'élections, ce qui est une façon indirecte de nous dire qu'il est maintenu à vie. La stratégie ne fonctionne pas et malgré cela on continue à aller droit dans le mur.
Le 8 décembre, l'Union européenne s'est prononcée pour que Jérusalem devienne à la fois la capitale du futur Etat palestinien et de l'Etat d'Israël. Etes-vous surpris par ce genre de décision ?
La position suédoise est correcte. En revanche, j'ai été choqué par la position ambiguë des Français et des Allemands : contrairement à ce que souhaitait la Suède, à l'origine du texte, les ministres européens ont refusé d'être explicites sur les contours d'un futur Etat palestinien, se contentant de parler d'un Etat « contigu » (à Israël) viable. Il est temps d'avoir une position claire : selon le droit international et l'ONU, Jérusalem-Est devrait être la capitale du futur Etat palestinien.


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