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17 Octobre 1961 à Paris : La formidable explosion de l'émigration invisible (3e partie et fin)
Publié dans El Watan le 19 - 10 - 2014

Il dénonce les assassinats organisés de dizaines et de centaines de manifestants arrêtés. Le scénario est horrible et se déroule selon un plan bien étudié : d'abord les arrestations, puis les évacuations avec des centaines de camions, ensuite le parcage et le tri, le tout sous un matraquage et des ratonnades sanglantes, enfin les liquidations par balles, ou par jet dans la seine et tout au bout, les disparitions. Voyons donc le déroulement de ces différentes étapes.
Les arrestations
Les témoins sont unanimes. Les arrestations se font par centaines. Bientôt par milliers. Le reporter de France Soir atteste : «Sur les boulevards, les Parisiens sortant du cinéma regardaient avec stupeur l'apparition inattendue de musulmans brandissant des écharpes vert et blanc aux couleurs du FLN, tapant des mains et scandant ‘‘Algérie algérienne'' et ‘‘Libérez Ben Bella''. Là aussi, plusieurs centaines de musulmans sont arrêtés et regroupés dans la cour de l'Opéra et sur le terre-plein du métro.
Des camions les évacuent peu à peu vers Vincennes. Vers 21h15, 2000 auront été ainsi évacués. Mais le nombre de manifestants croît sans cesse (…). De nouvelles colonnes descendent de Montmartre. Maintenant tout converge à Richelieu Drouot. On entend des sirènes de motards ouvrant 1a voie aux convois de cars qui emmènent par centaines, par milliers, les manifestants appréhendés.» Ce qui a caractérisé les arrestations du 17 Octobre, c'est qu'elles ont été plus que musclées, elle étaient sanglantes. Témoignages et témoins concordent pour dire qu'elles étaient indissociablement accompagnées de violences extrêmes.
Dans le rapport des policiers républicains on note parmi les exactions commises : «A Saint-Denis, les Algériens ramassés au cours des rafles sont systématiquement brutalisés dans les locaux du commissariat.» Le ramassage est systématique : «Dès 20 heures, place de l'Opéra, les forces de police, massées au débouchés du métro, arrêtent sous la menace des mitraillettes de nombreux Algériens, qui les mains sur la tête, sont alignés le long des fourgons cellulaires.» Et encore : «A l'Etoile, dans des enclos faits sur les trottoirs avec des barrières métalliques utilisées pour les cérémonies, des milliers d'hommes sont étroitement serrés les uns contre les autres, visages baissés, mains sur la nuque … les coups pleuvent.
Aucun Algérien ne riposte.»(1) Avenue Mac Mahon, Avenue Hoche, aux Ternes, rue de Courcelles, dans d'autres rues et ruelles, des files interminables d'Algériens «sont là, nez au mur, dos à la pluie, attendant sous la menace des mitraillettes». Ailleurs encore, au Quartier latin, «une colonne descend boulevard du Palais, elle semble interminable … une première charge de police a eu lieu à l'angle du boulevard du Palais et du quai des Marchés-Neufs, Les gardiens de la paix frappent à coups de bâtons blancs, de crosses de mitraillettes. Une seconde charge a eu lieu devant le café le Terminus, boulevard Saint Michel à 20h30. Les vitres éclatèrent sous la poussée massive des Algériens tassés et frappés à coups redoublés».(2)
Résultat de l'attitude de ces policiers pleins de haine, comme le constate la presse : «Bientôt les cars de police sont pleins de victimes saignantes et gémissantes, des bras et des jambes évanouis pendent par les fenêtres.» C'est encore le rapport des policiers républicains qui résume le mieux cette tragédie: «Parmi les milliers d'Algériens emmenés au parc des Expositions de la porte de Versailles, des dizaines ont été tués à coups de crosse et de manches de pioche par enfoncement du crâne, éclatement de la rate ou du foie. Brisure des membres». Leurs corps furent piétinés sous le regard bienveillant de M'Paris, contrôleur général. D'autres eurent les doigts arrachés par. Les membres du service d'ordre, policiers et gendarmes mobiles, qui étaient cyniquement intitulés «comité d'accueil .» Et quel accueil de la part des forces de l'ordre républicain !…
Le même document nous révèle d'autres atrocités : «Dans le XVIIIe, des membres des brigades spéciales du troisième district se sont livrés à d'horribles tortures. Les Algériens ont été aspergés d'essence et brûlés ‘‘par morceaux''. Pendant qu'une partie du corps se consumait les vandales en arrosaient une autre et l'incendiaient.» Ces pratiques n'avaient rien à envier aux méthodes nazies. D'autre exactions et méthodes furent aussi employées. «A l'une des extrémités du pont de Neuilly, des groupes de gardiens de la paix, de l'autre des CRS, opéraient lentement leur jonction. Tous les Algériens pris dans cet immense piège étaient assommés et précipités systématiquement dans la Seine. Il y a eu une bonne centaine à subir ce traitement».
Les auteurs du rapport ajoutent: «Ces mêmes méthodes furent employées au pont Saint-Michel. Les corps des victimes commencent à remonter à la surface journellement et portent des traces de coups et de strangulation.» Dans France Soir du 27 octobre 1961, Jean Louis Quenensein, journaliste, atteste : «Il était 23h près du pont du Château. Une trentaine d'Algériens sont ramassés. Roués de coups, ils sont jetés dans la Seine du haut du pont par les policiers. Une quinzaine d'entre eux ont coulé … D'autres essaient de regagner le bord. Mais les agents leur tiraient dessus.» Les tueries ont emprunté aussi d'autres voies comme les liquidations par balles ou les fusillades. A Noisy le Sec, par exemple, un policier ne se gêne pas pour tirer avec son 7.65mm à l'intérieur du car de police.
Des journalistes de tous bords racontent également que l'initiative des violences est venue du camp des «forces de l'ordre». Jacques Derogy, dans L'Express du 19 octobre 1961 témoigne : «Un premier choc s'est produit au pont de Neuilly, où les harkis attendaient une immense colonne descendue de Nanterre et de Puteaux. Un harki tira une rafale de mitraillette tuant un garçon de 15 ans. Une fusillade s'ensuivit pendant une demi-heure. Après la bataille, la chaussée de l'avenue du général De Gaulle était jonchée de débris de toutes sortes, de landaus d'enfants renversés, de souliers de femmes, de grandes traînées de sang.»(3) «A la station de métro Austerlitz, le sang coulait à flots, des lambeaux humains jonchaient les marches d'escalier».
Les femmes et les enfants ne furent pas épargnés. Jean Cau dans un premier reportage publié dans L'Express du 26 octobre sous le titre «Un voyage chez les ratons», au plus profond des bidonvilles, rapporte comment une famille a vu tous ses membres matraqués, la mère couchée sur son fils cadet dès qu'elle a entendu les mitraillettes, son jeune garçon de 14 ans arrêté et son fils aîné embarqué, un bébé décollé de son dos et piétiné et un tabassage en règle dans le commissariat où elle entend un policier, dans une ambiance hystérique, qui dit à ses collègues : «Y en a déjà six de crevés.»(4) En conclusion de tous ces massacres je voudrais retenir ces phrases des policiers républicains : «Les exactions des harkis, des brigades spéciales des districts, de la brigade des agressions et violences ne sont plus des secrets.» Les quelques informations rapportées par les journaux ne sont rien au regard de la vérité.
Les réactions françaises
Plusieurs réactions à ces manifestations se sont fait connaître tant au niveau de l'opinion publique, que .. des journalistes ou des hommes politiques ainsi qu'au niveau des partis et des associations. Nous en citerons quelques unes des plus caractéristiques en guise d'échantillon. Un grand nombre de journaux publient des lettres de lecteurs bouleversés par ce qu'ils ont vu ou appris. Journaux de droite ou de gauche reprennent des témoignages poignants. De L'Express au Figaro, de France-Soir au Monde, le choc est unanimement partagé.
Ces événements ont souvent eu la première page de l'actualité, comme ce titre du journal L'Humanité du 7 novembre 1961 : «Soixante cadavres d'Algériens, noyés ou assassinés retrouvés en un mois à Paris. Une information judiciaire est ouverte.» Différents journaux reprennent certaines revendications de l'opinion publique, comme le souligne ce journaliste : «Dans les innombrables protestations qui s'élèvent de partout, la revendication de la paix par la négociation s'exprime avec une force sans cesse accrue.»
On note dans la presse que «le 23 octobre, au Quartier latin et de Vavin à Montparnasse, de l'avenue du Maine à l'Odéon, des milliers d'étudiants manifestent en faveur de la négociation et de la paix». A l'Assemblée nationale, lors du débat sur le budget du ministère de l'Intérieur, un député à la réputation de modéré, Claudius Petit, s'insurge : «Les décisions prises par le préfet de police avaient placé l'ensemble des policiers sur le terrain d'une lutte fratricide.
Chaque gardien de la paix ne pouvait plus se déterminer que d'après la couleur de la peau, l'apparence des vêtements, le quartier. Heureux les Kabyles blonds. Après la honte de l'étoile jaune, connaîtrons-nous celle du croissant jaune ? Nous vivons ce que nous ne comprenions pas que les Allemands vivent après l'avènement d'Hitler !»(5)
Ces manifestations d'Octobre 1961 ont largement contribué à déstabiliser les forces politiques françaises, partis politiques de gauche en premier. Elles ont aussi permis aux forces de droite et de gauche de se positionner, voire de continuer à se chercher ou à louvoyer face au conflit franco-algérien. Militants et sympathisants des groupes et des forces de gauche, en principe plus favorables à l'indépendance algérienne, vont se retrouver en plein désarroi. Bon nombre d'entre eux ne le cachent plus. «Et la gauche ? Où est la gauche ?», s'interrogent certains ? Quelques voix s'élèvent.
Claude Bourdet, en séance publique devant le Conseil municipal dont il est membre, accuse le préfet Papon, le 27 octobre 1961… d'avoir été le témoin consentant du massacre de plusieurs dizaines d'Algériens dans la cour de la préfecture. Est-il vrai que dans la «cour d'isolement» de la cité, une cinquantaine de manifestants arrêtés apparemment aux alentours du boulevard Saint Michel sont morts ? Et que sont devenus leurs corps ? Est-il vrai qu'il y a eu de nombreux corps retirés de la Seine ? M. Papon se tait.(6)
Pour les différentes gauches françaises, comme pour les journalistes, les violences sont bel et bien venues des forces de l'ordre. «Pour l'honneur et à des moments proches du drame», rapporte Patrick Rotman et Hervé Hamon dans leur livre sur les porteurs de valises. A la veille du 1er Novembre, quatre professeurs de faculté: Alfred Kastler, Laurent Schwartz, Jean Dresch et Robert Ricatte lisent une déclaration dans leur amphithéâtre : «Si les Français acceptent l'institution légale du racisme en France, ils porteront dans l'avenir la même responsabilité que les Allemands qui n'ont pas réagi devant les atrocités du nazisme.» (7) A cette même date de la Toussaint, le comité Audin, comité de vigilance universitaire composé d'étudiants, les groupes Vérité-Liberté et Témoignage et Documents, d'un côté, le Parti socialiste unifié, de l'autre, réussissent après près d'un mois et demi de la date du drame à tenir quelques petites et brèves manifestations. Il faudra attendre début décembre pour que «la gauche respectueuse» bouge.
Le 4 décembre, Barrat, Virgier, Bourdet du PSU, Pierre Vidal Naquet, Jean Dresch, Laurent Schwartz, Jaques Berque et Madaleine Rebérioux, des universitaires de gauche, fondent au cours d'un meeting la «Ligue d'action pour le rassemblement anti-fasciste» qui envisagera des «meetings pirates», des groupes d'autodéfense, la publication d'un livre blanc et des manifestations d'une gauche unitaire. Mais, militants et cadres communistes du PCF n'étaient pas toujours en accord avec de tels projets.
François Maspéro, qui crache son dégoût devant l'anesthésie de la gauche écrit : «Le fait que le courage, 1'héroïsme même des familles algériennes de la région parisienne, aient réussi à faire enfin éclater jusque dans les rues des quartiers bourgeois, l'atroce vérité, l'atroce visage de nos chiens en uniforme, ne doit permettre à qui que ce soit de se donner le luxe de ces comédies où l'on répète : nous dénonçons, nous ne sommes pas du même monde. Il est trop tard.»(8) Mais sur ce chapitre, c'est dans un papier de Jean Cau, intitulé Un miroir pour les Français et publié par L'Express du 16 novembre 1961 que nous retrouvons le ressentiment d'un syndicaiste algérien qui résume bien cette situation : «Nous avons évalué la solidarité des travailleurs et du peuple français. Nous savons qu'elle n'existe pas en dehors des communiqués, des pétitions et des appels.
Nous en prenons acte. Aux syndicats, aux partis, à la gauche politique française d'avoir mis le nez sur leur pourrissement. Voici leurs troupes : ces chauffeurs d'autobus qui ne descendent pas de leur cabine lorsqu'on transforme leur autobus en car de police : les mêmes qui signalent aux policiers, à Neuilly, par des appels phare-code, la présence d'Algériens dans leur autobus et des ouvriers de chez Renault qui voient retirer dans l'île Seguin un cadavre d'Algérien de la Seine et qui regardent et qui s'éloignent, indifférents.»(9) En tout cas, quel que soit l'angle d'analyse, le bilan payé par l'émigration algérienne fut des plus lourds.
Bilan de ces journées tragiques : lourd tribut payé par l'émigration algérienne en combat pour l'indépendance
Comme tous les bilans, celui des manifestations du 17 Octobre 1961, ne fait pas l'unanimité. Le 18 octobre 1961, du coté officiel français et pour le seul bilan de la journée du 17 Octobre, la préfecture de police rend public «son bilan» de la manifestation de la veille : le nombre de manifestants est estimé à environ 20 000 personnes, tandis que les arrestations sont de 1l 536. Les individus arrêtés, précise le communiqué, ont été conduits dans les centres du Palais des sports et du stade Coubertin. Il ajoute que 9 policiers ont été blessés, côté forces de l'ordre, et qu'il y a eu 2 morts et 69 blessés côté algérien.
Ce pseudo-bilan, sera largement démenti par les nombreux cadavres des Algériens rejetés par les eaux de la Seine et dont le nombre était, en réalité, bien plus grand. Dans un numéro des Temps modernes de novembre 1961, saisi par les autorités françaises, ce dernier cite le chiffre des victimes: «L'inspection générale de la police estime à 150 le nombre de tués»… Côté FLN, deux évaluations sont fournies par la Fédération de France du FLN : l'une cite un chiffre de 28000 manifestants, tandis qu'un rapport anonyme signé Maurice nous donne 40 000 participants.
Au niveau des arrestations, une partie de la direction de la Fédération de France du FLN, par la voix de Ali Haroun estime le nombre des arrestations à 15 000 dont 3 000 maintenues tandis qu'au premier soir, sur les 7500 arrêtés 1500 furent refoulés vers l'Algérie par voie aérienne. Concernant le nombre de morts et de blessés, Ali Haroun écrit dans son livre: «Cependant, la synthèse des rapports sur les cas précis des tués, les 17 Octobre et jours suivants, par balles, matraquage, noyades et autres moyens, permet de les chiffrer approximativement à 200, et les blessés à 2300.»(10) Tandis que le chiffre des disparus, le même Ali Haroun reconnaît l'incapacité de la Fédération de les préciser.
Jean-Luc Einaudi, quant à lui, cite le chiffre, que reprend et cautionne Gilbert Meynier, de 200 tués. Ce même J.-L. Einaudi produit deux listes d'un total de 140 noms précis, en plus de deux autres personnes anonymes, avec le chiffre de 70 tués pour les seules journées des 17 et 18 octobre. Enfin, Jean-Paul Brunet, dans son livre Police contre FLN, décompte 50 morts en se basant sur des archives policières.(11) Et tant que de nouvelles archives de première main ne seront pas encore versées au débat, nous resterons dans l'ignorance du nombre le plus proche des disparus, qui, pour l'instant, reste encore un mystère.
Conclusion
Les manifestations du 17 Octobre 1961 présentent un certain nombre de traits caractéristiques, dont quelques uns sont essentiels pour l' émigration algérienne. C'est la première fois qu'elle apparaît de manière autonome pour exprimer ses positions politiques depuis la Deuxièma Guerre mondiale. L'émigration algérienne a certes pris l'habitude de manifester, surtout avec l'ENA, puis le PPA-MTLD, mais cette fois-ci, elle sort et revendique seule, avec pour seul encadrement national le FLN.
Ces 20 000, selon certains, 30 000 ou 60 000 selon d'autres, sont en majorité formés d'ouvriers et des familles des ghettos et bidonvilles de Paris et de sa couronne. Son caractère fut inattendu, surprenant, sans avertissement et si imprévu qu'il a rompu avec les traditions passées de manifestations autorisées par les services de police au milieu des différentes forces de gauche, partis et/ou syndicats. Malgré le rapport indéniable du livre de Ali Haroun et quelles que soient les divergences qui ont opposé cette partie de la direction de la Fédération de France à d'autres éléments, comme Mohamed Harbi qui leur reproche une certaine partialité, il reste que le dossier sur le 17 Octobre 1961 est largement incomplet et de nombreux silences l'entourent.
On ne retrouve pas par exemple les buts réels de la manifestation, son plan et l'organisation 1 de ses itinéraires, les vrais slogans indiqués par l'organisation du FLN, les rapports entre la Fédération et les autorités du FLN de Tunis. Patrick Rotman et Hervé Hamou citent Abdallah Bentobbal, qui aurait autorisé la manifestation dans le but de relancer les négociations franco-FLN, ce qui reste une éventualité possible, mais nous n'avons aucune confirmation sur ce point.
La vraie raison de son déclenchement est encore objet de silence. Et si la gauche fut largement indolente devant de tels massacres, la droite ne s'est pas révélée meilleure élève. Le silence du général de Gaulle, par ailleurs, est déconcertant à cet· égard. «Pour la légende du gaullisme, écrit l'historien Michel Winock, le silence de l'Elysée en ces jours-là est resté comme une meurtrissure. Pourtant, le général savait.» Une note des Renseignements généraux du 19 octobre 1961 indique que plus de la moitié du Conseil des ministres qui a siégé le 18 au matin, a été consacré aux manifestations. Parmi les 2 décisions qui ont été prises, hormis le rapatriement et l'assignation à résidence dans leurs douars d'origine des 1 500 manifestants arrêtés, le Conseil décide aussi l'envoi de plus de renforts dans Paris et sa région.
Dans son livre sur De Gaulle, Jean Lacouture n'hésite pas à parler, à l'instar de quelques autres de pogrom. Avant le départ de Jaques Chirac et l'arrivée de Nicolas Sarkozy, l'ancien président français n'a pas hésité à demander au gouvernement turc de reconnaître le génocide arménien comme condition essentielle à leur entrée dans la CEE. Qu'attendent les Algériens pour demander à la France de reconnaître cet autre génocide ou pogrom que furent les massacres du 17 Octobre 1961 ? Ce sera sûrement un rendez-vous pour demain…


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