Le Soudan et le Tchad ont décidé, hier, de réactiver le pacte de sécurité portant sur le contrôle de leurs frontières communes, pour empêcher les infiltrations de rebelles tchadiens et soudanais dans les deux pays, ont rapporté des médias. « Nous sommes tombés d'accord sur la redynamisation du pacte sécuritaire », a déclaré le chef de la diplomatie tchadienne, Moussa Faki, en visite à Khartoum. M. Faki a annoncé qu'une réunion regroupant des responsables militaires et sécuritaires des deux pays était prévue « dans deux semaines » dans la capitale tchadienne, N'Djamena, en vue « d'appliquer cet accord sur le terrain ». Par ailleurs, le ministre tchadien des Affaires étrangères a affiché la détermination de son pays à « soutenir les négociations de Doha entre le gouvernement soudanais et les rebelles du Darfour » (ouest du Soudan), soulignant que N'Djamena, qui a participé à plusieurs rounds de ces discussions, « continuera à soutenir ce processus » en vue d'aboutir à des « résultats positifs ». M. Faki conduisait une délégation tchadienne à Khartoum, où il a eu des entretiens avec le président soudanais, Omar Al-Bachir, et son conseiller, Ghazi Sallah Eddine, ainsi qu'avec plusieurs responsables du ministère soudanais de la Défense et des services de sécurité et de renseignements. Lors de cette visite, la délégation tchadienne a passé en revue la redynamisation de tous les mécanismes mis en place par le passé, après une série d'accords entre Khartoum et N'Djamena sur la normalisation de leurs relations. Le Soudan et le Tchad entretiennent depuis plusieurs années des relations jugées « tendues » et s'accusent mutuellement de soutenir des mouvements de rébellion.